BioShock: The Collection
8.4
BioShock: The Collection

Compilation de Blind Squirrel Games et 2K Games (2016PlayStation 4)

We all make choices, but in the end our choices make us

Prenez place je vous prie car ça y est, j’ai enfin pu faire la triologie Bioshock dans l’ordre (+ les DLC). Je laisse de côté tous les aléas et polémiques autour des jeux pour me concentrer sur une chose : le plaisir pris à parcourir Rapture (et à degré moindre Columbia) ainsi que la qualité des histoires proposées et leur agencement respectif. Attention car il va y avoir du spoil ci-dessous.


Certes ce ne sont pas des mondes ouverts et j’ai parfois été un peu frustré de ne pas pouvoir explorer tel ou tel endroit (notamment le fait de ne pas pouvoir entrer dans les différents immeubles et boutiques de Columbia). Les boîtes vocales qu’on récupère ici et là sont une belle astuce pour nous expliquer davantage l’intrigue et ce qui s’est passé (c’est moins cryptique que les From Software !). Le fait de proposer différentes fins est aussi très chouette (spoiler : j’ai toujours sauvé les petites sœurs) et le 2 vaut quand même à mes yeux plus que le « 1.5 » dont il est souvent affublé car il construit un récit tout en miroir par rapport au 1 (Ryan/Lamb, individualisme/collectivisme…) en plus de nous offrir quelques moments forts (voir le monde avec les yeux d’une petite soeur !), au niveau de ce que les autres jeux (voire les DLC) peuvent nous proposer.


J’ai bien aimé la manière dont le voile se déchire à Columbia, comment le début « calme » laisse place au dégommage et à une recherche plus « sanglante » de « la fille ». Plus généralement, j’aime vraiment la manière dont les jeux et DLC parviennent à poser des intrigues dont on perçoit bien souvent le sens vers la fin et qui permettent ainsi de relire tout ce qu’on a fait avant sous un autre angle (le 1 frappe très fort de ce côté-là, parce qu’il interroge aussi notre identité en tant que joueur). Et la manière dont la boucle est bouclée avec le Tombeau sous-marin 2 pourrait prétendre à être un modèle du genre. Tout finit mais tout commence à la fois. Rapture la sous-marine restera dans mon cœur pour longtemps.


Andrew Ryan (dont on peut remarquer qu’en réagençant les lettres de ses nom et prénom, on obtient « we R Ayn Rand ») est un John Galt qui a réussi à mener à bien son projet : Rapture où la cité libertarienne devenue réalité… au fond de l’Océan Atlantique. Le premier jeu comme les DLC permettent du reste de mettre l’accent sur certains aspects de cette société libérée a priori des carcans de celles d’en haut (l’éducation pour former de bons petits citoyens et leur faire intégrer les bonnes valeurs de Rapture, les monopoles privés qui semblent moins problématiques que lorsqu’ils sont publics…). Et finalement, Rapture (et Columbia) montrent le rapport conflictuel que l’utopie entretient avec la réalité (cf. Ricoeur).


Pour pinailler je trouve que le système de jeu n’est pas toujours folichon : on ne peut pas utiliser armes et plasmides dans le 1 ; on ne peut pas prendre n’importe quelle arme dans le 2 ; dans le 2 et Infinite le stockage est pas mal limité donc il faut courir après les recharges… Et pourquoi l’histoire de Songbird n’est-elle pas plus développée dans Infinite ?


Bref, j’ai fini Bioshock the collection :'(


La (vraie) note : These sad saps. They come to Rapture thinking they're gonna be captains of industry, But they all forget that somebody's gotta scrub the toilets. /20

Anvil
9
Écrit par

Créée

le 5 avr. 2024

Critique lue 5 fois

Anvil

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