Sur les premières heures, j’ai adhéré à la proposition du jeu. Il me rappelait un peu Soul Knight, un jeu auquel je jouais beaucoup sur téléphone avec des potes au lycée.
Chaque personnage que l’on incarne a ses avantages et ses inconvénients. Le but, c’est de pouvoir adapter son build en fonction de la situation et du niveau dans lequel on se trouve.
C’est un petit détail, mais qui reste tout de même important : l’humour du jeu, et le fait de jouer une patate (ce qui peut rappeler nos premiers héros dessinés enfant, ce qui est assez déroutant au début) restent agréables. On se dit que le studio pourrait proposer quelque chose d’encore plus original s’il poussait son imagination beaucoup plus loin.
Après, comme indiqué dans le titre, c’est un jeu auquel je pense qu’il vaut mieux jouer durant de petites sessions, 10 à 20 minutes, histoire de faire sa petite run et de s’offrir un moment de détente. Sur des sessions beaucoup plus longues, il y a un sentiment d’addiction qui se crée… mais pas dans le bon sens selon moi.
C’est un peu l’antithèse de Balatro sur ce plan-là. Là où dans Balatro, que ce soit dans une petite ou une grande session, tu as toujours envie de continuer et ressens à chaque fois ce sentiment de victoire en remportant une manche, dans Brotato, tu veux aller plus loin, débloquer tous les persos, tester tous les builds, et éventuellement faire le 100 % du jeu… mais une énorme lassitude finit par s’installer. Tout devient vite répétitif et ennuyeux. Au point que tu as parfois envie que ça aille plus vite juste pour atteindre le 100 % et passer à un autre jeu, quitte à installer des mods qui boostent tes récompenses pour éviter de t’embêter avec le build. On a la fâcheuse impression que le jeu reste prisonnier de sa dimension roguelike, là où Balatro s’en défait totalement grâce à ses défis et à sa dimension deck-building, ce qui rend chaque partie unique.
Pour donner une idée, j’ai plus d’une centaine d’heures sur le jeu, principalement sur Steam Deck, un peu sur PC, et j’ai aussi testé la version mobile. J’ai complété environ 60 % du contenu et il me reste encore Abyssal Terrors et les défis dans les abysses à faire. Mais honnêtement, tout ce dont j’ai hâte, c’est de le finir pour passer à autre chose. La boucle m’a un peu enfermé. Et je ne pense pas que j’y retoucherai une fois terminé.
Cela dit, je veux tout de même lui donner du crédit, parce que ça reste un bon jeu pour des personnes qui ne jouent pas souvent, ou pour celles qui cherchent un titre léger et pas trop gourmand pour passer le temps pendant une pause. Dans ce type de situation, il est parfait.
Sur PC, au clavier-souris, c’est jouable, mais je conseille d’utiliser une manette : c’est plus agréable et l’ergonomie est meilleure. Sur téléphone, c’est bien optimisé, mais je n’ai pas trouvé de confort de jeu, ayant de grandes mains. Par contre, si vous avez un Steam Deck, c’est sur cette machine que je recommande Brotato : c’est la meilleure console portable du marché (j’ai la version OLED) et, avec sa portabilité et son autonomie, c’est parfait pour y jouer dans les meilleures conditions.
Jouez à Brotato. Pas tout le temps. Gardez du temps pour d’autres jeux, c’est important. Mais n’hésitez pas à y revenir : c’est un bon défouloir. On se retrouvera plus tard pour Abyssal Terrors, quand j’aurai fait le 100 %.