La défaite du lore.

En tant que remaster, la Full Clip Edition fait plutôt bien son boulot : elle remet en lumière un jeu oublié, elle le rend significativement plus joli et surtout, elle le rend enfin jouable sur PC, et ce sans avoir à modifier du INI et à sacrifier une chèvre pour apaiser les diables PhysX et Games For Windows Live..

Le jeu est sinon identique, sans aucune modification niveau gameplay (la créativité encouragée est toujours aussi fun, mais le jeu suinte la consolisation avec son binding étrange et l'absence de saut)

Rien à signaler donc, si ce n'est la présence d'un tout nouveau DLC vous permettant de remplacer le personnage principal par nul autre que Duke Nukem himself.

Parlons-en, de ce DLC. A vrai dire, il n'a d'intérêt que les one-liners prononcés par John St John, qui sont a peu de choses près les mêmes que l'on connait depuis Duke Nukem 3D. On en vient même a douter du fait que certaines répliques aient vraiment été enregistrées pour l'occasion et pas implantées par un modder en tant que bouches-trous qui remplacent plus ou moins bien les répliques du héros original.
Car oui, le scénario du jeu et les répliques des autres personnages ne bougent pas d'un iota. Bref, on s'en bat les couilles du scénario. Cela donne un mix très étrange entre une version du Duke qui avoue ne pas savoir ce qu'il fout là (et pourquoi on l'appelle Gray) et un Duke qui suit le scénario et le character development de Grayson (parce que bon, on a un jeu à écrire). Ce qui mène à des situations totalement aberrantes quand on connait un minimum le perso : des instants où il se fait dominer et des instants où il est dans l'émotion. (par rapport à des persos dont il n'en a, de son propre aveu, rien à carrer)

Vu la démarche du remaster, j'aurais préféré que le DLC aille au fond dans le second degré et offre des cinématiques "reshootées", même courtes pour tenir compte de la présence du héros de 3D Realms et/ou s'en moquer, parce que là, encore une fois, ça ressemble à un mod...ou à une excuse de Gearbox pour profiter de ce qu'il reste du rayonnement de sa licence, à moindres efforts.