Choupi ain’t enough
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le 19 sept. 2023
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Sur la forme Chicory ressemble à A Link to the Past, avec un pinceau en guise d'épée et, par extension, sans violence (ou presque). D'ailleurs comme dans Zelda on ne joue pas l'héroïne éponyme mais on vient, d'une certaine manière, à son secours.
J'ai longuement hésité à descendre encore la note car le jeu souffle le froid et le chaud, mais j'ai décidé de faire primer ses qualités.
Dans le (très) positif je retiens l'univers en noir et blanc auquel on va redonner des couleurs grâce à notre pinceau magique bien mal acquis. C'est l'une des réussites du jeu, même si la mécanique qui la sous-tend est en réalité assez basique : notre héros peut 'nager' dans la couleur mais pas sur n'importe quel support (le level design, dans un esprit metroidvania-esque, supposera de débloquer de nouveaux supports au fil de l'aventure pour accéder à des recoins de la carte auparavant fermés). Et la couleur active certains puzzles à la manière d'un interrupteur.
L'autre point positif a trait aux petites énigmes et secrets à découvrir qui parsèment l'univers. D'ailleurs le cœur du gameplay relève de l'exploration pure et simple. L'aspect peinture aussi plaisant soit-il est largement décoratif la plupart du temps.
Dans le négatif je relève :
- les (rares) combats de boss qui consistent généralement à éviter des motifs de couleur et répliquer avec son propre pinceau ou en retournant celui de l'adversaire contre lui. Selon les cas ils sont plus ou moins fouillis et confus mais toujours insatisfaisants et assez pénibles. D'ailleurs on ne peut pas vraiment mourir et les séquences à réussir sont courtes mais malgré cela la frustration l'emporte (le jeu nous propose même de fixer le nombre de 'vies' pour réussir une séquence, comme un aveu de faiblesse).
- l'univers 'feel-good' est sacrément mièvre ; on retrouve tous les messages de tolérance, dialogue, et cetera, de la production indé actuelle - ce qui me va dans le fonds - mais sans nuance ou parfois même à-propos (les mentions à l'orientation sexuelle semblent toujours sortir de nulle part). Ce qui rend l'histoire, ainsi qu'une grande partie des personnages et des dialogues sans grand intérêt.
Au final je peine un peu à cerner le public enfant ou adulte ? Trop long, trop compliqué (d'autant que certains passages demandent une coordination solide : genre Kuri Kuri Mix en solo : toi aussi dirige deux éléments indépendants avec des sticks analogiques dont un avec commandes inversées) pour les enfants. Trop simpliste et limité pour les adultes. J'imagine que le meilleur public est probablement un enfant accompagné d'un adulte (on peut jouer à deux simultanément, un joueur dirigeant le héros et l'autre le pinceau).
Malgré tout j'ai bien aimé mais je pense que le jeu aurait pu être largement meilleur encore en choisissant son public.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs “Wholesome games”
Créée
le 14 juin 2023
Critique lue 23 fois
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