Citizen Sleeper est un mélange de visual novel et de jeu de rôle dans un monde purement SF ; vous incarnez un sleeper, une sorte de robot humanoïde à la conscience humaine, qui se retrouve échoué sur une station spatiale du nom de Erlin's Eye. Votre premier but sera évidemment de survivre mais au fil du temps et des rencontres, peut-être y trouverez vous une vraie raison de vivre et même qui sait, un futur.


❤ Un univers SF immersif et détaillé que ce soit au niveau de son lore, de son ambiance visuelle et sonore, ainsi que les thèmes abordés, plutôt typiques de ce genre (transhumanisme, capitalisme...) mais toujours amenés de manière intelligente.

❤ En parlant de design, le jeu est assez minimaliste mais suffit totalement à nous plonger dans ce monde cyberpunk, que ce soit au niveau de la station et de ses lieux variés mais également grâce aux illustrations splendides de Guillaume Singelin qui nous offre des personnages tous marquants avec une identité propre.

❤ Toujours dans cette idée d'immersion, la piste sonore accompagne discrètement mais très efficacement cet univers avec ses musiques aux côtés futuristes et mélancoliques et ses bruitages d'ambiance de la vie de la station.

❤ L'aspect rpg se caractérise par des lancers de dés après des cycles de sommeil qui vous permettront de débloquer des nouvelles zones et d'effectuer des tâches précises. Et contrairement à un certain Disco Elysium (qui me reste encore en travers de la gorge xD), le RNG est très bien balancé car la réussite de votre lancer portera sur votre condition physique et votre énergie. Et quand bien même vos dés sont faibles, vous aurez toujours quelque chose à faire avec (les petits nombres vous servent pour des actions de hacking par exemple). D'ailleurs la station n'est certes pas très grande mais assez vaste en terme d'activités et offre plusieurs heures de jeux pour découvrir tous ses recoins.


+/- L'histoire est très bien écrite, la narration est soignée et cohérente et j'ai beaucoup apprécié le côté intimiste des échanges entre les personnages....en revanche, je regrette sincèrement qu'il n'y ait toujours pas de traduction prévue. Je suis habituée à jouer à des jeux dans la langue de Shakespeare, mais disons le, ce jeu ne sera pas accessible à tout le monde car il demande vraiment une très bonne maitrise de l'anglais (beaucoup de termes SF très techniques notamment).

+/- Si le gameplay devient très addictif à la longue (j'arrivais pas à m'arrêter à relancer des cycles !!), il devient également assez répétitif, notamment sur la fin ; si vous restez jusqu'au bout sur la station pour débloquer toutes les intrigues, vous allez passer beaucoup de cycles à juste faire des activités de-ci de-là en attendant que la suite des quêtes se débloquent (car des fois, passer à l'étape suivante demande d'attendre plusieurs cycles).


✖ L'idée de classe choisie en début de jeu n'a d'intérêt qu'au début, car au bout d'un certain temps on finit par débloquer toutes les capacités et notre spécialisation n'a plus aucune importance. Aussi, les classes sont assez déséquilibrées (l'opérateur est clairement celle à prendre pour avancer vite et efficacement).

✖ La maniabilité à la souris notamment pour se balader sur la station n'est pas terrible du tout. Je suis donc passée à la manette, aux mouvements plus fluides, mais avec laquelle la sélection des zones et des dialogues n'étaient pas toujours faciles (en plus on ne peut utiliser que la croix directionnelle).

✖ Des options de base manquantes pour un jeu avec autant de dialogues et plusieurs fins ; une sauvegarde automatique imposée donc on ne peut pas sauvegarder à un moment précis du jeu si on veut y revenir plus tard pour débloquer d'autres choses, et pas de skip pour le texte déjà lu ou même d'indication visuelle (comme un texte en couleur par exemple).


Citizen Sleeper est donc une très agréable découverte avec un univers SF bien développé dans lequel je me suis agréablement plongée, non sans difficulté cependant en raison d'un niveau d'anglais soutenu. Si une VF voyait le jour, je serais ravie de revivre cette histoire et ses rencontres pour peut-être en apprécier encore plus les subtilités.

Miyakuli
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le 5 nov. 2023

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