Que dire de plus que ce qui a déjà été dit ces derniers jours ? Clair Obscur: Expédition 33 est une véritable claque dans tous les aspects imaginables. De son écriture poignante à sa direction artistique saisissante, en passant par une bande-son magistrale et une ambiance envoûtante, ce jeu prouve qu'il ne suffit pas d'un budget AAA pour marquer les esprits. Ici, chaque élément respire la passion et l'audace.
Dans un paysage vidéoludique saturé de productions formatées, le studio lyonnais Sandfall livre une œuvre qui ose être étrange, ose raconter autrement. Inspiré par les grandes traditions du JRPG tout en les infusant d’une esthétique européenne unique, Expédition 33 rappelle combien le jeu vidéo peut être un art à part entière. Qui pourrait en douter après une telle expérience ?
Et pourtant, je ne suis pas, à la base, un amateur des jeux au tour par tour. C’est un genre qui a souvent peiné à me convaincre, à m’impliquer. Mais ici, le système de combat est si bien intégré qu’il m’a happé. Assez pour m’ouvrir l’envie de découvrir d’autres titres emblématiques du genre, comme Persona, ou même redonner sa chance à une série comme Final Fantasy, que j’avais laissée de côté.
Ce qu’on appelle parfois avec condescendance un "double A indé" pourrait devenir ici un étendard : celui d’une industrie en mutation, où les productions ambitieuses mais plus modestes en moyens peuvent rivaliser avec les mastodontes du secteur. Clair Obscur n’est pas juste un bon jeu : c’est une déclaration d’amour au médium, une preuve éclatante que l’innovation et la beauté ne dépendent pas uniquement du nombre de zéros au budget.
Alors oui, s’il faut parler de "salvation", peut-être vient-elle de là : des studios qui osent, qui créent sans cynisme, et qui replacent l’émotion au centre. En espérant que Clair Obscur: Expédition 33 ne soit pas un simple coup d’éclat.