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Bon évacuons d’emblée les sujets évident qui de toute manière font consensus:

Gameplay très solide, le tour par tour JRPG se marie excessivement bien avec le dynamisme et l’exigence technique des parades à la Sekiro. On mélange le plaisir fou d’exécuter des combos pour faire monter des gros chiffres avec l’adrénaline de l’exécution parfaite des parades. Là-dessus on peut saluer le travail fait sur les animations qui assurent une excellente lisibilité des patterns malgré la scénographie démesurée de certains combats. La difficulté est parfaitement dosée nous évitant, dieu merci, la moindre séance de farm, je recommande néanmoins aux joueurs aguerris de passer en mode expert pour exploiter pleinement la profondeur des mécaniques du jeu.

On l’a dit, on l’a répété mais énorme point fort sur la musique évidemment, taff gargantuesque de Lorien Testard qui signe sa première compo professionnelle (!!) avec 8h de bande son. Franchement c’est quelque chose qui s’est tellement perdu dans les grosses productions, ce soin porté à la BO, alors que c’est clairement ce qui donne son identité au jeu, au-delà du reste de sa direction artistique super soignée. Globalement c’est à l’image de ce qui marche dans le jeu, on sent que ça a l’énergie des première fois, alors oui parfois c’est un peu too much, c’est pas très fin, mais c’est GENEREUX, ça OSE, de fait ils se sont fait plaisir et ça régale en retour.

Enfin ce qui parachève l’expérience c’est la qualité de son scénario, étrange mélange entre L’attaque des Titans et Matrix (dans un Paris Belle Epoque), et sa formidable capacité à générer de l’émotion. Attention, j’ai bien conscience qu’on n’ait pas sur un Goncourt mais putain quoi pour un JRPG ça fait plaisir. C’est typiquement le style de jeu auquel je ne peux plus jouer aujourd’hui pour son coté enfantin, corny, voir complètement neuneu, qui me fait décrocher de titres parfois de très grande qualité par ailleurs (e.g. le très bon mais très con Fire Emblem Engage). Evidemment ici aussi, style oblige, on y va à gros trait, à grand renfort de twist, morts inattendues, et pic émotionnel surligné par le combo piano/violon. Mais pour autant, contrairement aux productions nippones, on aborde des sujets sérieux, le suicide, le deuil, de manière frontale, en assumant un premier degrés qui fait mouche.

Je dois bien avouer que la fin du jeu m’a laissé dans un certain désarroi (ou un certain ouaaaaibhouuuouaaaibhouuu, devrais-je dire), attention spoiler,

Bref, demain viendra, mais en attendant profitons.

NB : Mention spéciale à Esquie, probablement le meilleur personnage de jeu vidéo de ces 5 dernières années