Et bien voilà, le jeu le plus attendu de la fameuse compilation FFVII est sorti.
Le 21 juin 2008, 13 h de jeu plus tard, le voilà terminé.
Mais quelle CLAQUE ! Je suis encore sur les rotules tellement les sensations ressenties vers la fin étaient puissantes. Je parle en tant que grand fan du 7e épisode, autant pour son scénario que ses personnages. Il s'agira donc, pour vous, de nuancer mes propos en fonction de votre attachement à Final Fantasy VII, bien entendu.


Mais voilà, quel jeu ! Quel scenario, quel univers et surtout quels personnages !
Je viens de remonter de 11 ans en arrière et ai retrouvé les mêmes sensations que pour mon premier Final Fantasy, retrouvé cette adoration aveugle et ce plaisir de jeu immense, ce besoin d'avancer sans cesse, d'y jouer encore et encore jusqu'à n'en plus pouvoir.
Difficile d'être vraiment objectif sur l'ensemble du jeu, car, certes il nous présente malheureusement quelques défauts important comme sa durée de vie, sa redondance certaine ou ses mini-jeux aussi inutiles qu'inintéressants, mais ces défauts s'effacent totalement face à la puissance de la narration.


Impossible d'éviter l'aspect graphique, tout simplement hallucinant. C'est le premier contact que l'on a avec le jeu et… La PSP passe ici pour une PS2 ! On s'en rapproche grandement sur la modélisation des visages, ainsi que l'animation. Il est impressionnant de voir ça se mouvoir sur un si petit écran. Rares sont les jeux PS2 à nous fournir un tel visuel, et cela, même parmi les derniers sortis…
L'aspect musical n'est pas en reste. Retrouver tous les thèmes majeurs du grand frère mais cette fois ci à la sauce orchestrale fort bien réussies, on en redemande ! Notons en particulier le thème de fin sur les crédits… Malheureusement, ils se sont sentis obligé d'y incruster une chanson chantée (« Why ») qui vient – presque – casser toute la mélancolie de cette fin.


Au niveau du gameplay, alors certes, nous sommes cette fois ci en face d'un A-RPG et non plus d'un RPG classique, mais l'ensemble s'en tire plutôt bien avec une bonne nouvelle utilisation des materias et une rapidité d'action impressionnante, tout s'enchaine très vite, et les combats restent très courts la grande majorité du temps. Du moins concernant la partie scenario. La fameuse roulette tournant sans cesse durant les combats est en fin de compte une bonne idée (s'incrustant même comme élément symbolique lors du déroulement final), et seule la frustration de ne pas pouvoir lancer manuellement les limites ou invocations peut faire râler. À noter que le système de leveling, où l'on prend un niveau en alignant trois 7 dans la roulette peut sembler déroutant au début, mais une fois que l'on a compris que la console cumule en arrière plan l'exp, déclenchant plus ou moins facilement l'alignement de ces chiffres, on se sent tout de suite moins frustré. Déroutant, mais peu complexe.


Et pour les plus courageux… il reste plus de 300 missions annexes relançant sacrément la durée de vie du soft car disposant bien évidement de monstres ultimes, d'équipements divins et j'en passe. Cependant, le joueur est tellement hapé par le scenario qu'il en est difficile de se concentrer dessus durant la première partie... Pour ma part, même un second run sur ce jeu n'a pas réussi à me pousser à toutes les terminer. Trop redondantes, j'en vois à peine l'utilité réelle. J'ai stoppé autour de 50 %.


Mais venons en au fait : ce fameux scenario !
La plus grande réussite du titre, sans conteste. Reprenant parfaitement l'univers de FFVII, ses personnages et même son ambiance si particulière, l'équipe en charge du projet a réussi à nous ré injecter toute la magie du monde d’antan. Ce n'était pas une mince affaire, mais, à mon sens, le pari est plutôt réussi. Sephiroth plus classe que jamais, mais sans exagération, un Zack niais au départ que l'on verra évoluer au fil du jeu de manière impressionnante pour devenir un des personnages les plus charismatiques du soft, et concernant les nouveaux protagonistes (Angeal et Genesis), bien que leur intérêt nous semble proche du néant au départ, permettent de développer des liens plus forts entre les têtes connues, tout en divulguant intelligemment une trame tout à fait correcte. Bref, en apportant bon nombre de réponses à nos questions de l'époque (en particulier pour les français), en rejouant des scènes cultes mais de manière bien plus jouissives et terminant sur une note amère mais ô combien puissante, FF7 CC s'inscrit vraiment comme le digne petit frère de ff7. Un prologue pour le moins réussi qui s'inscrit dès lors comme un incontournable de la PSP.


A se procurer les yeux fermés.
....
Une claque.


EDIT Août 2018 : 10 ans plus tard, je refais un tour sur ce jeu et force est de constater que la magie opère toujours autant. Le titre est effectivement toujours – narrativement – réussi et bien que le gameplay ait le cul entre deux chaises, il n'en devient pas négatif pour autant. Je baisse la note d'un point pour ses quelques errances moyennes (mini-jeux très moyens et venant couper la narration / intégration de quêtes annexes laissant à désirer / quelques passages un peu moyen) mais la qualité de l'ensemble reste intacte. Superbe titre portable !

imiduno
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le 26 mars 2011

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imiduno

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