Un peu de contexte : Cyberpunk 2077 je l'ai beaucoup attendu à sa sortie, et je l'ai presque détesté, tout du moins au bout de 20 heures j'ai arrêté, las.
La sortie de la 2.0 et de Phantom Liberty associé à l'echec total de Starfield m'ont convaincu de relancer le jeu.
Entre temps, j'ai changé de PC et pu profiter de visuels formidables et fluides, mais encore une fois, il faut une assez grosse machine, important de le signaler.
J'ai adoré cette partie. J'ai voulu être V le netrunner, laissant tout le monde tomber sans tirer un coup d'arme à feu, puis j'ai changé d'implant et suis devenu V l'assassin furtif, ralentissant le temps, virevoltant dans les airs, faisant ricocher les balles sur le sol, et cherchant le coup critique, tout ça dans la même partie, sans revenir en arrière.
Lors de ce playthrough j'ai abusé des quêtes annexes et petits contrats, je me suis impregné de Night City, sans hésiter le monde ouvert le plus dingue jamais crée, entre ses ruelles rougeâtres inquiétantes, sa verticalité impressionnate, ses lumières, une hallucinante Dogtown, ses badlands vides et secs avec des vues splendides sur la ville, etc. J'ai passé des heures à juste éclater des gangs car chaque endroit est différent et chaque contrat a une histoire, même minime, mais qui fortifie tout le côté cyberpunk et politique du jeu.
En suivant la quête principale, on est dans un jeu d'action assez classique, avec une mise en scène formidable et des moments de grâce, dans un univers futuriste. En s'aventurant hors de ce chemin on tombe clairement dans le cyberpunk : de la politique, du transhumanisme, de la folie, des gangs, des mégacorporations, la totale. et je comprends que chacun n'ait pas envie de passer du temps hors de la quête principale, mais le jeu s'envole vraiment de ce côté là, et dans les relations avec Judy, River, Panam, Kerry, et même les fixers, les boîtes d'intérim pour mercenaires. Une fois les quêtes avec ces personnages terminées, ils envoient de temps en temps des textos, pas grand chose mais cela suffit à l'implication émotionnelle du joueur, l'impression importante que les PNJ ne vivent pas que quand V est présent, mais qu'ils font leur vie et qu'on en fait parfois partie.
Concernant les relations, celle entre V, le héros et Johnny Silverhand, la voix dans sa tête, fonctionne parfaitement bien, et j'ai aimé voir Johnny apparaître au détour d'une ruelle ou d'un bar, pour raconter une anectode ou balancer une pique à V.
J'ai beaucoup de choses en tête car j'écris à chaud, j'ai besoin de transcrire un minimum des émotions que le jeu m'a fait ressentir. J'ai souvent ri, j'avais les larmes aux yeux à la fin, j'ai souvent été bouche bée devant les paysages, la mise en scène, j'ai été impressionné comme rarement avant. Je ne me suis pas impliqué autant dans un jeu que depuis la fin de la saga Mass Effect (le 3 bien sûr), et j'avais envie d'en parler.
Clairement le lancement a réduit en miettes la réputation du jeu, car chaque mètre carré de cet univers mérite d'être découvert. La bande son et formidable et la participation de Refused pour écrire des morceaux originaux pour le groupe de Johnny Silverhand est encore un détail ahurissant.
Pour terminer, je dirais simplement que les clochards qui jouent de la guitare dans la rue positionnent correctement leurs mains sur la guitare, ce qu'a peu près aucun jeu voire même film n'a réussi ou eu envie de faire jusqu'à présent. Et ça me touche.