Dix ans plus tard, je relance Dark Souls 2 avec méfiance.
Il faut dire que le jeu m’avait fait souffrir à l’époque. De tous les jeux From Software c’est bien lui que j’ai eu le plus de mal à finir.
Manette en main, je constate immédiatement la rudesse du gameplay. Peu de fiole d’estus au début, des ennemis en surnombre embusqués de toutes parts, des pièges et des armes qui se brisent très vite, hitbox immonde…
A la différence des autres souls (Sekiro et Bloodborne compris), le jeu fait preuve d’une vraie cruauté par moment. Par exemple : les visages de Pharos qui permettent d’accéder à des coffres ou d’autres bonus, sont parfois… des pièges. Alors qu’on sacrifie une clé pour y avoir accès. La distance entre les deux de camp et les boss est parfois folle, d’autant que les zones pullulent d’ennemis. Les invasions de PNJ aussi viennent ajouter une difficulté supplémentaire.
Mais l’univers est d’un charme fou. Majula est le plus beau sanctuaire de repo de tous les Souls, avec sa musique douce et mystérieuse, son soleil et ses récifs. J’adore le dépotoir et le ravin noir (ne me jugez pas). Je trouve la zone des dragons (Drangelic je crois) magnifique et la citadelle de fer a aussi un certain cachet.
Certes les boss ne sont pas toujours réussi. Certes certaines rigidités de mouvements font tâche après DS3 et Elden Ring. Mais il y a tellement de moments d’anthologie ! Pour n’en citer que deux : le moment où on tombe dans le chaos accompagné des quatre chevaliers dans la grande cathédrale d’Elum Loyce. Et le combat contre le chevalier miroir sous la pluie.
L’histoire est beaucoup plus claire que d’habitude. Il a toujours ce cachet mythologique qui sied à merveille avec ce genre de jeu.
En résumé, un titre à faire pour tous les amateurs du genre. Il fait partie de ces jeux qui outrepassent les vicissitudes du temps par leur force ludique et leur personnalité.