Dans la lignée du grand frère.

Moins porté sur le survival Horror que son aîné, ce jeu reste néanmoins une perle. Le scénario reste toujours un prétexte, mais la ligne est toujours claire et efficace, le rythme et l'ambiance excellents.

Toutes les mécaniques du Gameplay sont de nouveau au rendez-vous et optimisées dans le bon sens.
On peut maintenant se diriger librement et facilement dans les zones sans gravité, y compris en extérieur, le panel d'armes et armures s'est enrichi, et les PNJ sont plus travaillés, notamment Nicole, sous une forme un peu attendue, mais qui s'intègre parfaitement dans l'univers de Dead Space.
Il y a aussi, au rayon des améliorations intéressantes, très peu de va et viens dans les différents niveaux. Le level Design est excellent, tant en terme de graphismes que de d'intégration dans la dynamique du jeu. Malgré le pitch de départ, on se ballade dans des niveaux variés et magnifiques.
L'utilisation des lieux très sombres et la nécessité d'utiliser intelligemment l'éclairage de ses armes donne un petit plus qui n'est pas sans rappeler Doom 3, sans souffrir de sa faiblesse. On n'est jamais obligé de monopoliser ses deux mains pour tenir la lampe torche... Mais ça ne veut pas dire qu'on ne sursaute jamais.
L'ambiance est toujours aussi bonne, et même si on sent clairement un penchant assumé pour l'action, avec des hordes de Nécromorphes qui déboulent fréquemment, on savoure sans fin les bruitages, le manque de luminosité chronique, les jeux de lumières variés et somptueux, tout comme les passages sans atmosphères, très assourdis et vraiment anxiogènes.
Je regrette par contre que l'accent soit moins porté sur l'aspect survival, car on est quand même beaucoup moins stressé et opressé que dans le premier opus. Mais les besoins commerciaux sont là.
Au moins on ne tombe pas dans l'effet resident evil, avec la nécessité de jouer en permanence avec un équipier et du coup se voir dériver vers un jeu d'action. Même si le principe ne me dérange pas en soi, il faut reconnaître que l'immersion s'en voit franchement réduite, surtout si le coéquipier en question est pourvue d'une IA limitée. Dans DS2, le multi reste un mode de jeu à part et son choix sans conséquence pour l'aventure initiale.
Un autre regret est qu'on fait du sur place avec l'histoire. On transpose ce qui s'était passé sur l'Ishimura sur la station de Titan, mais on n'apprend rien de neuf sur le Monolithe initial et la manière dont il a atterrit sur ce rocher perdu dans l'espace. Dommage.

Côté durée de vie, une première partie terminée en mode survivant m'a donné du fil à retordre, sans pourtant sacrifier le plaisir de jeu. Une seconde partie de jeu en new game + m'a conforté dans ma très bonne impression de départ, en permettant d'approfondir cette fois en mode défoullage extrême ce superbe opus de dead space.
L'intérêt ne retombe pas, car on peut de manière plus décontractée cette fois parcourir le jeu pour en saisir ses petites subtilités, et largement augmenter la durée de vie. Car si la première partie m'avait demandé plus de dix heures, (enfin, totalisée par la machine, la réalité devant allègrement franchir les 17 heures, vu le nombre de fois où j'ai recommencé certains passages) la seconde m'aura permis de traîner environ 8 heures de plus.
J'adore ce concept car à la différence d'un jeu comme mass effect 2 où la fin d'une partie signifie un inventaire incomplet, on peut ici décider ou non de le finir à fond, tout en se défoulant à mort.