Après avoir eu beaucoup de mésentente avec Konami, Death Stranding est le premier jeu qu'Hideo Kojima aura fait en tant qu'indépendant tout en gardant son studio à l'époque très sobrement appelé «Kojima Productions». Ben oui, après tout comme à l'époque son nom n'était pas encore écrit de partout, il fallait bien qu'il nous le rajoute dans le nom de l'équipe de développement, c'est logique. Et c'est soit disant en tant qu'indépendant que notre ami à l’ego un peu trop gros a décidé de se lancer dans un tout nouveau projet, avec pour idée de continuer à marquer l'industrie du jeu vidéo en nous sortant une œuvre révolutionnaire. Car que l'on soit d'accord avec le fait qu'il soit culte ou non, Metal Gear Solid est une œuvre qui est restée dans l'esprit de nombreux joueurs, notamment par le biais de boss inspirés. Psycho Mantis et son interaction très bien pensé avec le joueur en est pour moi le parfait étendard. Et donc pour continuer dans cette dynamique, notre ami Hidéo a assez logiquement eu pour souhait de reproduire une nouvelle franchise qui aurait elle aussi pour objectif d'avoir un impact sur les joueurs, et c'est tout à son honneur.


Death Stranding est un jeu que j'ai mis du temps à faire, mais si je me présente devant vous aujourd'hui, c'est bel et bien parce que j'en suis venu à bout, même si il m'aura fallu quatre mois. Mais du coup il y a une question que je me pose dans ces cas-là : Est-ce que c'est bon ou mauvais signe ? Et bien je répondrais les deux. En effet, j'ai peut-être pris mon temps, mais il n'empêche que j'ai apprécié une grande partie de ce jeu, même si j'ai pour autant eu des passages où je me suis ennuyé et est donc naturellement eu moins de motivation à lancer le jeu.
Passons aux choses concrètes et parlons tout d'abord d'une qualité indéniable : Kojima est toujours aussi talentueux lorsqu'il s'agit de créer des personnages. Lorsque j'ai vu Deadman, dont il est très appréciable de le voir interprété par Guillermo Del Toro, ou encore la formidable Mama, qui porte les traits de Margaret Qualley, j'ai vraiment pris du plaisir à regarder les cinématiques qui les concernent. Et j'ai surtout énormément aimé le grand «Heartman», dont j'ai d'ailleurs mis la cinématique de sa rencontre sur ma chaîne. C'est au travers de ce protagoniste que Kojima s'est lâché. Les interactions avec le joueur sont très bien pensés, et c'est surtout son histoire qui est très touchante. Il est aussi important de parler du personnage qui est la classe incarné, et quand je dit ça, je parle bien sûr bien sur de Higgs. Ce méchant chef des terroristes à eu le droit à un doublage français que j'adore, et il possède des pouvoirs vraiment intéressant. D'ailleurs, la plupart des mystères qui l'entourent feront selon moi parti des plus prenants de l'expérience Death Stranding. La globalité du casting devrait vous plaire, notamment Fragile, qui est interprété par la française Léa Seydoux, ou encore le très intrigant Cliff, qui devrait forcément plaire au fan de l'acteur Mads Mikkelsen. Malgré tout, certains protagonistes auront malheureusement été beaucoup plus pénible pour moi. Cette chère Amélie est une femme qui ne m'aura jamais fait ressentir une seul émotion. Elle est pour moi d'une platitude à toute épreuve et puisqu'il s'agit d'un personnage principal, je dois vous dire que j'ai été quelque peu frustré de la voir aussi souvent.


Bon, passons maintenant à l'univers et au scénario. Vous vous en doutez sûrement, mais l'ambiance qui règne aux États-Unis d'Amérique du jeu n'est pas la plus joyeuse. Depuis un événement plongeant l'humanité dans une apocalypse certaine, la pluie accélère fortement le vieillissement de ce qu'elle touche. Et puisque l'on peut se prendre 90 ans dans la gueule en restant quelques minutes sous la pluie, vous vous douterez bien que les survivants n'ont pas très envie de sortir jardiner où de venir chanter sous la pluie. De ce fait, les terres que le joueur va parcourir vont donc être entièrement vide car la population restante se terre dans des villes souterraines. Sam Porter, le personnage que l'on incarne possède ce qu'on appelle le «Dooms». Alors, non sa n'a rien a voir avec des génocides de démon, mais il s'agit en réalité de ce qui vous permet d'être immunisé face à cette pluie. Sa tombe bien, on a besoin de vous pour livrer des marchandises de ville en vile.
Si vous vous attendez du coup à parcourir un monde ouvert peuplé d'autant de PNJ que dans un GTA, vous risquez d'être déçu puisque vous ne croiserez que des méchants voleurs qui veulent votre marchandise, où à la limite d'autres porteurs qui ne vous feront que des petits coucou et vous offriront gentiment un objet. Sinon, pour le reste vous parlerez à des hologrammes des personnes qui dirige les villes souterraines où vous vous rendez.
Il reste tout de même intéressant de découvrir un monde où la destruction règne. Lorsque l'on se balade dans des ruines, je trouve que l'ambiance est si bien fichu que l'on peut ressentir le chaos qui a régné ici, et cela peut vraiment aider à s'immerger dans l'univers. Des personnages venant du monde des morts, que l'on appelle «échoué» sont peut-être la plus grande force de l'immersion, puisque ce sont les seuls qui m'auront demander une concentration extrême pour les éviter. Les bruits qu'ils font m'auront toujours bien mis la pression, et le cordon ombilicale qui les relie au sol les rend incroyablement mystérieux. Dès la première fois où le joueur les croisent, tout est fait pour que nous accrocher aux besoins de savoir d'où ils viennent et surtout ce qu'ils font ici.


Désormais, nous allons passé à la partie «Gameplay» de cette critique. Pour ce sujet là, mon avis va être un peu plus mitigé. La découverte du jeu est vraiment agréable. On apprend très vite que Death Stranding sera centré sur des grandes ballades, qu'il exigera parfois de nous faire tout petit, mais aussi de prendre les armes et de partir au combat. Du coup, j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir durant mes premières heures de jeu, car avec le casque sur les oreilles, cette œuvre de Kojima avait un pouvoir d'immersion sur moi qui était vraiment impressionnant. On passe par des moments de calme amenant presque à de la relaxation, grâce aux formidable son du vent qui souffle, le bruit des pas qui diffèrent suivant le terrain que l'on parcourt, mais aussi grâce au game-design. Car en ce qui concerne les décors, ce jeu à eu la capacité de me faire m'arrêter pour prendre le temps d'admirer des paysages. De plus, il y a un pouvoir de renouvellement des environnements que parcourt le joueur qui est assez dingue et qui témoigne d'un gros travail du studio pour éviter que le joueur se lasse des longues randonnées de livraison.
J'ai également apprécié les premiers combats face aux mules, où je m'amusais à leur courir dessus et leur mettre mon poing dans la face jusqu'à ce qu'il soit assommer. Il y a toujours une petite pression qui monte lorsque ces saloperies de voleurs commencent à être nombreux autour de vous, où qu'ils arrivent à stabiliser votre véhicule avec leurs lances électriques. Je peux aussi parlerdes premiers gunfight qui permette sur le coup de changer un peu les affrontements et d'éviter de rentrer dans des boucles de gameplay.
Mais le problème c'est que arrivé à un certain du stade, disons à plus de la moitié, cette boucle de gameplay à commencer à devenir insupportable. Je trouve que Death Stranding est un jeu qui à un rythme lent, et qui est donc une œuvre que l'on met du temps à terminer. Mais Kojima n'a selon pas moi pas su garder un rythme permettant aux joueurs de ne jamais se lasser. Les gunfight finissent par devenir vraiment très très saoulant, lorsque vous vous mettez à affronter des boss vers la fin du jeu. Clairement, le budget n'a pas été utilisé pour rendre les fusillades aussi plaisante que dans un jeu de guerre, car il est sur qu'il ne s'agit pas du cœur du jeu, mais bordel puisque Death Stranding nous oblige à sortir les armes très souvent dans son dernier quart, sa a finit par en devenir très pesant pour mon expérience de jeu. Partant sur les chapeaux de roue, il est ainsi dommageable que la jouabilité deviennent une boucle agaçante, qui aura eu tendance à faire chuter petit à petit mon plaisir de jeu passé le chapitre 8.


Désormais nous allons passé à la parti spoiler, et il est donc encore temps pour vous de fuir si vous n'avez pas terminé le jeu. Pour les autres, nous allons passé à l'analyse de quelques éléments plus avancés dans l'intrigue.


Pour faire la transition avec ce que je vient de dire, je vais m'arrêter un peu sur ce chapitre 8. Il s'agit d'un tournant pour le jeu, puisque c'est pour ma part dans celui là que se trouve la cinématique qui m'a le plus plu. En effet, Heartman est un personnage hyper plaisant, qui permet vraiment de faire grimper l’intérêt en flèche sur l'histoire et le dénouement de Death Stranding. Kojima fait parler tout son talent en nous montrant cette homme vivant dans une boucle de 21 minutes, qui est désespérément à la recherche de sa famille en allant sur la grève, cette plage qui est un passage entre le monde des vivants et des morts.
Ensuite, à partir de là, les balades ont commencé à être longue. Une fois la zone enneigé passé, j'ai commencé à me diriger péniblement vers la fin du jeu. Clairement, c'est à partir de là que ma motivation se mit à diminuer.


Malgré tout, il y a cet affrontement contre le meilleur antagoniste du jeu, Higgs, qui survient et qui se déroule d'une manière original. Se retrouver en mode jeu de combat est une bonne idée, nous rappelant clairement le style de Kojima.
Mais le chapitre 10 a finit par arriver, et c'est à partir de là que j'ai eu du mal à me motiver à finir le jeu. La vie a fait que je n'ai pas beaucoup eu le temps d'allumer la PS4 à ce moment là, donc cela a clairement jouer dans mon détachement avec le jeu.
Amélie est le personnage qui est malheureusement devenu ultra présente, et j'ai donc finit par me désintéresser de l'histoire. En plus, les combats de boss s’enchaîne et s'enchaîne en continue, nous poussant à rentrer dans des phases de gunfight clairement déplaisante. Parce que à chaque fois que l'on se rend dans ses champs de bataille de la seconde guerre mondiale, c'est bien mais vu qu'on doit battre plusieurs fois ce chère Cliff accompagné par ses soldats Zombies, les fusillades sont usées jusqu'à la moelle, et j'ai finit par en avoir ras le bol.
Donc nous rajouter les boss qui sont nombreux à la fin du jeu, merci mais non merci !


Bon allez, nous allons passé à la conclusion, puisque sinon la critique va commencé à s'éterniser. Death Stranding est une expérience intéressante, qui a le mérite d'essayer de faire quelque chose de nouveau, même si je n'ai malheureusement pas réussi à prendre du plaisir jusqu'au bout. Malgré tout, cette nouvelle production de Kojima Productions peut être considéré comme une œuvre intéressante à essayer pour quiconque souhaiterais se laisser tenter par une expérience nouvelle.

Créée

le 6 mars 2020

Critique lue 241 fois

Wise Man

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