C'est avec regret que je délivre ce ressenti très mitigé sur un jeu pourtant issu des studios Arkane. Les papas de Dishonored (qui fut un immense coup de coeur pour moi à sa sortie) livrent ici une oeuvre moins accessible et immersive malgré ses hautes qualités.
En effet, l'immersion se retrouve régulièrement mise à mal par des dialogues envahissants dotés d'un humour parfois lourd et forcé, par ce tutoriel absolument indigeste (5 ou 6 heures avec une tonne d'infos à engranger à la mn et des dialogues se greffant par dessus) mais également par cet univers loufoque et psychédélique d'inspiration 60's/70's.
J'ai beau avoir un faible pour ces décennies, je n'ai pas été séduit plus que ça par cet univers décalé.
Egalement ces menus et sous menus vraiment bordéliques, à base de breloques d'armes et de personnage, de modules et d'améliorations de modules... c'est un peu une purge qui ne donne pas vraiment envie de s'y intéresser (même si tu y es obligé pour finir le jeu ce qui est mon cas).
Pour finir, en tant qu'amateur d'infiltration, je n'ai pas trouvé mon compte sur ce Deathloop qui privilégie le frontal, ou en tout cas n'est pas conçu pour passer une map en total furtif. D'ailleurs il n'y a que 4 maps ce qui intègre une bonne dose de redondance, qui semble décidément être un défaut inhérent aux boucles temporelles.
Alors bien sûr, il y a ce feeling de gameplay made in Arkane qui fonctionne toujours autant, ces pouvoirs issus de Dishonored aussi jouissifs qu'auparavant. Le fait de ne pas se sentir pressé par le temps en dépit de la boucle temporelle est aussi une bonne idée des développeurs.
On appréciera également le level design des 4 maps, ultra travaillé et qui fait qu'on découvre encore des chemins possibles après des heures de jeu.
Du bon et du moins bon donc. C'est la première fois qu'Arkane me déçoit même si on ne parle quand même pas ici d'une bouse intégrale.