Etant un amateur du genre tactical-RPG, j'ai découvert la licence Disgaea avec ce 5ème épisode en version complète sur Switch.
Le format du jeu permet de petites sessions puisque les cartes de batailles ne sont pas très longues à terminer, c'est donc un plus pour les joueurs n'ayant pas forcément le temps de se lancer dans d'intenses combats chronophages. Au niveau du gameplay, justement, on appréciera la densité des combinaisons possibles, que ce soit au niveau du nombre de personnages recrutables/utilisables (avec une différence entre personnages humanoïdes et créatures). La personnalisation au niveau de l'équipement, des capacités, des compétences, en bref de toute la gestion de son équipe est également colossale en termes de possibilités. Si colossale, peut-être, que le néophyte s'y perdra et devra trouver des guides/tutos en dehors du jeu s'il veut pleinement optimiser ses personnages : néanmoins la plupart des tactical-RPG demande ce genre d'investissement et on ne peut pas vraiment en vouloir aux développeurs d'avoir voulu rendre le contenu démentiel.
Ce que j'apprécie dans Disgaea c'est le concept absurde de "tours de personnages". Il est possible d'entasser ses personnages les uns sur les autres afin de les lancer plus loin sur la carte et permettre des déplacements sur des zones plus larges. Le personnage à la base de la tour peut également se servir de ses partenaires pour "frapper" devant lui en utilisant ses compagnons comme arme humaine. Cette feature s'avère à la fois drôle et intelligente, donnant une véritable personnalité à l'univers du jeu.
Quid de l'univers justement ? Disgaea se dévoile comme un shonen classique où le personnage principal, un démon au passé sombre du nom de Killia, a pour objectif de vaincre un autre démon, "Void Dark", dont le but est de conquérir l'univers. Pour l'accompagner dans sa quête, il fera la rencontre de personnages répondant à un ensemble de stéréotypes de mangas japonais à savoir la jeune femme au caractère bien trempé éperdument amoureuse de lui, le tas de muscle au cœur d'or, le jeune combattant intrépide et immature, le stratège mystérieux et la jeune fille faisant office de mascotte kawaii. Les antagonistes ne seront pas beaucoup plus recherchés, néanmoins on s'attache à ces personnalités hautes en couleur malgré le cliché des représentations au vu du nombre d'heures passées en leur compagnie. N'ayant fait que le scénario principal, ce dernier assure une bonne trentaine d'heures de jeu comprenant quelques sessions de farming pour se mettre à niveau lors de certains passages où la difficulté se corse. Le post-game assure visiblement une durée de vie démesurée à laquelle je ne me suis pas encore mesuré.
Disgaea 5 fait honneur au genre, et je compte bien m'atteler aux précédents épisodes tout comme à ces successeurs.