Doom
7.9
Doom

Jeu de id Software et Bethesda Softworks (2016Xbox One)

-Vous êtes sûr que ça ne risque rien ?
-Evidemment que ça risque quelque chose. Il est resté là-dedans tellement longtemps.
-Je ne voudrais pas être là à son réveil.
-Moi non pluaaaaargh !
La tête broyée par une poigne de fer, le scientifique s'effondra sur le sol tandis que son collègue, mû par l' instinct de survie fuyait vers la porte. Il se mit à frapper violemment contre celle-ci quand il constata qu'elle était verrouillée et que le dormeur s'était extrait de son sarcophage. Il n'eut pas le temps de hurler.
Après ce qui semblait des siècles, le Révérend échappait à un lourd sommeil.


Eh oui, en 2017, presque dans le futur lointain maintenant, je me retrouve, Père Noël aidant, à jouer au "reboot" de DooM sur Xbox One, adios l'Amstrad CPC, place à la jeunesse ! Je pensais honnêtement ne pas ressentir de gap au passage à cette énième génération, j'ai quand même écumé quelques gros titres PC il y a quelques années, j'étais resté à Arkham City par exemple et j'ai été bien attrapé.
Depuis le trailer de 2014 DooM me faisait autant rêver que flipper, je suis un inconditionnel du premier, sur de nombreux supports, du PC au 32X de Sega en passant par la GBA, aussi il allait falloir à celui-ci pas mal de bons ingrédients s'il voulait trouver grâce à mes yeux avides de violence, de speed et de métal. Surtout que DooM 3 est passé par là et je n'en garde pas un souvenir extatique.


Je débute, les yeux encore pleins de la magie de noël, timidement, le FPS, que dis-je, le DooMlike à la manette ne m'est pas familier et... Aaaah non je débute directement dans l'action, car le jeu ne vous laisse pas le temps de comprendre quoi que ce soit, les démons sont déjà là. Un bon point, direct. Ensuite, même si j'évolue à tâtons, la violence me frappe en plein poire aussi sûrement qu'un coup de fusil à pompe. Je me doutais bien que ça n'allait pas être Dear Esther mais quand même, je n'avais pas vu autant de violence depuis bien longtemps, ça gicle, ça craque, ça éclate, ça crisse et ça hurle, encore un bon point ! Et ça c'était avant que je ne trouve la tronçonneuse.


Que dire, tout le monde y est allé de sa critique détaillée, expliquant combien ce nouveau DooM exploite à merveille la verticalité qui lui avait soi disant manqué jusqu'alors (alors qu'en fait, si on y regarde, le premier DooM apporte justement cette nouvelle dimension au format raplapla de Wolfenstein). Que le bestiaire varié et redoutable arrive à sublimer ses modèles historiques, que l'ambiance survoltée, speed au possible et poisseuse alterne avec des phases de recherche dans de vastes labyrinthes comme à la bonne époque. J'aime cette ligne, pendant un temps de chargement, qui dit que l'Enfer dévore les indolents, c'est exactement ça : c'est speed, la B.O. ressemble à du Nine Inch Nails de 1992, on retrouve le BFG9000 comme un vieil ami. On se prend très vite à vouloir anéantir tout ce qui court, marche ou vole en enfer, à incarner ce marine aussi anonyme que mythique à travers les complexes martiens et jusqu'aux cercles infernaux les plus hostiles. Les hurlements et les rafales se confondent avec la musique indus qui nous accompagne jusqu'au silence,où, haletant, on compte ses munitions avant un nouvel assaut. On se plaît à se perdre pour trouver ici ou là un nouveau défi, un nouvel artefact, ou juste à admirer le carnage dans ces couloirs et ses salles où toute activité à laissé place à une apocalypse dont on croit incarner l'un des cavaliers, un cavalier avec un arsenal évolutif et customisable.
A présent, il est certain que le jeu n'est pas parfait, qu'il souffre de défauts relevés par de plus perspicaces que moi, mais il répond tellement à ce que j'attendais d'un DooM, allant même au-delà de mes espoirs (rappelez-vous tout de même que j'ai manqué une génération et demi de consoles). Je suis conscient que je manifeste un enthousiasme incontrôlé face à ce jeu, mais que voulez vous, il faut bien avouer que mon coeur fait BooM. D'ailleurs, il me semble que ce dernier vient d'être sauvagement arraché par ce cher vieux Pinky qui le mâchouille avec avidité.


non, pas notre Pinkerton weezerophile

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le 3 janv. 2017

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I Reverend

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