Doom
7.9
Doom

Jeu de id Software et Bethesda Softworks (2016PlayStation 4)

It’s fast, it’s dirty, it’s smashes you over the head. This is Doom and Roll

"Ouh putain de sa mère la pute hin hin hin hin !" Voilà grosso modo ce qui se trame dans notre tête lorsque l'on joue au nouveau Doom de cette génération proposé par ID , désireux de remontrer la puissance d'un jeu qui a construit , avec d'autres , le style du FPS grâce aux premiers opus , et de faire oublier le troisième. Je m'en vais vous expliquer pourquoi.



REALISATION



Tel notre objectif principal sur chaque mission , les développeurs se sont lancés en quête de remettre leur série phare aux goûts du jour. Cette quête passera indispensablement par des graphismes qui attirent l’œil puisqu'il est impossible au jour d'aujourd'hui de séduire les joueurs sans des graphismes de qualité. "Foutue société superficielle" on pourrait dire. Mais le bon côté , c'est de contempler ce que le travail effectué par le studio.
Avec l'avancée toujours aussi rapide des technologies et des instruments de modélisation , Doom fait honneur à ses deux grands principes de réalisation : le gore et la fluidité. Aucun d'eux n'est laissé en arrière. Il est toujours aussi jouissif d'évoluer dans cet enfer fait de sang , de cri , de violence et de chevrotine. Le jeu nous en met toujours plein les yeux bien que je ne parle pas des décors qui semblent ternes et grisâtres. Balivernes de penser à la réalisation de Doom ainsi. Je ne vous parle pas de fond mais bien évidemment de forme et c'est ce qui me plait. Nos yeux sont scotchés à l'écran avec en prime la bouche entre-ouverte.


Nous ne sommes pas devant non plus la plus grande claque graphique de l'année (surtout quand on voit qu'il y a Uncharted 4 à côté). Je vous parle néanmoins d'un exemple de fluidité absolument sidérant. Quel que soit la vitesse , quel que soit la zone et quel que soit le nombre d'ennemis , le jeu est toujours fluide. Systématiquement. Et ô combien utile pour le gameplay qui en ressort.


Fluide , beau , les développeurs n'oublie pourtant pas d'installer l'ambiance à travers des couloirs aux lumières clignotantes , des cadavres baignant dans leur sang , aux Possédés errant sans but dans l'installation. L'ennemi peut surgir à n'importe quel instant (mais bon , quand tu vois une grande salle , dis toi qu'il y a de l'ennemi). Une ambiance mélangeant habilement la claustrophobie de The Thing de John Carpenter en 1982 et la destruction de Starship Troopers de Verhoeven. Comme le dit le dicton , on passe du coq à l'âne.


Pour moi , Doom n'est pas à ranger aux FPS couloirs. Quel insulte. Qualifions le plutôt de FPS labyrinthique. Primo , parce c'est ce qu'il est. Deuxio , parce que ça a tout de suite plus de classe quand tu le dis (le mot est plus compliqué et ce n'est pas tous les jours que je peux le placer). Tertio , parce qu'un level-design comme ceci de nos jours , ça force le respect. Engager ce risque de perdre les habitués des FPS scriptés , de leur faire retrouver le goût de l'exploration , moi , ça me rappelle Metroid Prime. Doom n'a peut être pas une aussi grande exploration et l'aspect labyrinthe que son confrère mais a le mérite de l'avoir et entraîne le joueur à fouiller scrupuleusement chaque zone pour en déboucher sur une autre plus secrète quitte à revenir sur nos pas.


Pour le bestiaire , même si ce n'est qu'une remasterisation des anciens opus , le plaisir de les retrouver et de relever leurs challenge est toujours présent en comprenant une IA pas toujours futée mais au moins tenace et coriace , ainsi qu'un design qui décrit parfaitement les créatures de l'Enfer. Par ailleurs , ce côté du jeu me plaît fortement , on ne combat pas de simples extraterrestres mais bel et bien des créatures de l'Enfer , des démons assoiffés de sang et de tuerie.



Gameplay



Le grand principe de gameplay se résument en quelques mots. Le mouvement et les glory kills. Voilà ce qui fait de Doom un jeu déjanté , addictif et foutrement bien pensé car il faut prendre en compte le fait que la vie ne se restaure pas toute seule. Et quel bonheur de slalomer entre les ennemis , se glisser derrière eux et les dézinguer un par un ; ou la variante , quatre ou cinq en même temps. Ce n'est que lors des gunfight que l'on ressent la grande fluidité des graphismes tout comme le fait Battlefield avec son réalisme. Cependant , avec leurs divers mécaniques de gameplay , ID parvient à se rendre bien plus attractif que tout autre FPS.


Rester immobile n'est donc pas la meilleure des idées. Pour tout vous dire c'est même la plus conne. Les ennemis nous maintiennent constamment sous leur feu ce qui nous implique à toujours bouger afin de trouver une brèche dans leur attaque comme un gros monstre isolé où aucun petit Diablotin viendra vous importuner. Cette mise en mouvement perpétuel provient du fait que la santé ne se régénère pas automatiquement. Des packs de soin sont disséminés ici et là d'une zone qu'il nous faut trouver. Cependant , les développeurs nous proposent une meilleure solution. Une bien meilleure. Les Glory Kills. Qui a besoin de pack de soin quand tu peux étourdir un ennemi en lui tirant dessus (logique) et le voir devenir bleu , une couleur qui viendra te chuchoter à l'oreille : "FINISH HIM". Après la délicieuse démonstration de violence , cet ennemi libère des orbes de soin permettant ainsi de te déchaîner sur les hordes que l'enfer envoie. Et ça quel que soit la taille du monstre , du petit zombie Possédé à l'imposant Cyber-démon (ce blase est vraiment stylé). Prenez garde néanmoins , les abominations sont loin de se laisser faire.


Le gameplay nous propose quelques touches qui alimentent le massacre comme l'amélioration d'arme , qui ne manquent pas de punch , afin de les rendre plus destructrice , l'amélioration d'armure ainsi que le parkour qui n'échoue jamais , enfin presque... Mentionnons également les runes qui , comme le choix de gadget d'arme , accordent une personnalisation de votre style de jeu à condition de réussir leurs épreuves (vraiment faciles). En complétant ces différents rites , vous obtiendrez la possibilité d'améliorer le contrôle de votre double saut , d'augmenter la portée d'attaque de vos Glory Kills , de faire lâcher aux ennemis des morceaux d'armure après une exécution (sans doute le plus utile) et d'autres encore.


Pour le multi je n'ai pas grand chose à dire si ce n'est sympathique mais dispensable. Il est très bien équilibré par contre même si le fusil à pompe détient une portée assez folle. C'est assez arcade et ordinaire , on y passe éventuellement une ou deux heures.



SCENARIO



Assez classique dans son cheminement , environ 11h sont à prévoir pour boucler la campagne de Doom en Ultraviolence , peut être plus en Cauchemar et carrément plus pour l'Ultra-cauchemar où la mort vous fera recommencer au début ..... de la campagne.


Pour l'ensemble du jeu , je retiens deux bémols. L'absence de lance-flamme (ouhouhouhouhouh s'il y en avait eu un) et la bande son. J'aurais préféré une approche bien plus métalleuse qu'électronique donnant un aspect de bug musicale (ce n'est pas de la Vaporwave non plus). Je n'ai pas vraiment su apprécié les partitions.


Pour résumer , Doom est un excellent FPS , un véritable massacre de monstre. Telles les Glory Kills , Id enfile son point destructeur dans la mâchoire des autres licences de FPS dans son infernal avec un gameplay qui ne vous laissera pas de tout repos où se poser pour réfléchir à une stratégie est aboulie. On tire , on saute , on slalome , on exécute , on re-tire. Les développeurs ont réussi à nous pondre un FPS unique que ce soit sur le plan de la réalisation mais également (et surtout) sur les mécaniques de gameplay. Un jeu aussi brutal que brillant.

K A N N I  B A L

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