Dorfromantik jeu de gestion très chill oscillant entre le puzzle-game et le city-builder (ou plutôt le village-builder dans ce cas), mais avec autre chose derrière, contrairement à un Townscaper qui restait cloitré dans son mode créatif. Et c'est probablement l'une des plus grandes forces du jeu : il contentera tout autant l'amateur de challenges que le néophyte. Les premiers auront du scoring, un mode difficile, des succès à débloquer, etc. Les seconds pourront se tourner vers le mode créatif, créer des parties personnalisées ou partir sur un mode rapide afin de ne pas passer plusieurs heures d'affilée sur le jeu (c'est du vécu)… et en plus, il y a un tuto très clair.
Faisant partie de la première catégorie, j'ai immédiatement était happé par l'œuvre, déjà pour sa direction artistique, entre le romantisme et l'impressionnisme, ce côté attrayant, accueillant, mais aussi pour sa BO, très reposante elle aussi, composée par Pygoscelis (inconnu au bataillon) et Laryssa Okada (Manifold Garden et Destiny 2 The Witch Queen)… bon après, je dois avouer que j'ai joué à ce Dorfromantik la plupart du temps avec un podcast ou une vidéo sur le côté. Mais là où j'ai apprécié le titre pour sa partie « jeu », pour son gameplay, c'est grâce à sa manière de se renouveler.
En effet, outre la base du gameplay qui est de, grosso modo, bien positionner des tuiles hexagonales (un bord maison devant être collé à un autre bord maison, un bord arbre devant être collé à un autre bord arbre, etc.), beaucoup de joueurs le comparant à celui de Carcassonne (bon après je n'y ai jamais joué donc je ne peux rien confirmer), des quêtes viendront très régulièrement faire leur apparition, nous demandant de poser les bases d'une zone contenant tant d'arbres, de champs ou de maisons ou, nous demandant de créer une zone d'un type spécifique avec un nombre maximum de ces mêmes éléments. De surcroit, afin de conserver le côté pittoresque et rural, d'éviter que le joueur accumule ses maisons à un endroit et ses champs dans un autre, ce qui simplifierait l'ensemble, des quêtes de clôtures finiront par faire leur apparition : le but étant alors de cloisonner nos plus grands villages, forêts et autres champs de sorte que plus aucune tuile ne puisse être posé à côté et d'engranger un max de points. Toujours dans l'optique de renouveler l'expérience, des tuiles spéciales avec des quêtes secondaires dédiées sont présentes à certains endroits de la carte, pour les atteindre, il faudra donc étendre notre zone de jeu plus qu'elle ne l'est déjà. Enfin, reste à noter que l'obtention d'un succès s'accompagne de l'obtention d'une nouvelle tuile. Bref, le jeu arrive à se renouveler malgré un gameplay simple, contrairement à un Townscaper (j'y reviens, mais il s'agit de l'une des principales inspirations assumées des développeurs avec Islanders et Tetris). Ça ne se réinvente pas pour autant, mais ça ne se contente pas de faire le minimum non plus.
En somme, un titre très sympathique qu'est ce Dorfromantik, addictif et chronophage, tout en pouvant convenir à tout le monde. En tous cas, pour une première production conçus par de jeunes gens venant tout juste de finir leurs études, c'est du très solide. Hâte de voir ce que vaudra Star Birds, leur prochaine production.