Dragon's Dogma: Dark Arisen
7.3
Dragon's Dogma: Dark Arisen

Jeu de Capcom (2013PlayStation 3)

Décidément, je suis fâché avec le genre du W-RPG (ou Jeu de Rôle à l'Occidental pour ceux qui seraient moins coutumier du registre) ...

Après avoir fini un Tales of Xillia - fier représentant du J-RPG ou Jeu de Rôle à la Japonaise - certes un peu convenu, un peu formaté, mais sympathique et accrocheur, j'étais impatient de me plonger dans l'aventure de Dragon's Dogma, dans sa version Dark Arisen. Je m'étais abreuvé de nombreuses critiques consultées sur notre site favori, et de plusieurs tests lus sur mes sites de prédilection. J'avais des attentes : enfin, j'allais peut-être apprécier un W-RPG là où mes précédentes expériences (Oblivion, Dragon's Age Origins) s'étaient soldés par des échecs.

Patatra !!!

Cette critique est basée sur une expérience de jeu plutôt réduite, à savoir 3-4 heures, sachant que j'ai pris la décision - sauf surprise - de ne pas aller beaucoup plus loin et de passer à autre chose. Avant de rentrer dans le vif du sujet, un propos liminaire (dommage qu'on soit pas payé à la ligne ... Dommage qu'on soit pas payé tout court ...).

Contrairement à d'autres, j'attache une grande importance au fait que les jeux vidéos, et notamment les RPG dont elles constituent une fondation, racontent une histoire. J'aime qu'il y ait un contexte à nos actions, un environnement, pourquoi pas un univers avec une cohérence, des cultures, des légendes. Une consistance quoi. C'est la raison pour laquelle je suis prêt à pardonner à certains jeux leur grand dirigisme, leur rigidité, si l'univers et l'histoire en valent la chandelle. Exemple typique : Final Fantasy XIII, dont on influe très peu sur le scénario et qui se déroule avec la souplesse du roseau, mais qui raconte une histoire intéressante (en ce qui me concerne).

Et c'est ma première et grande déception concernant Dragon's Dogma ! Mais qu'est-ce que c'est que ce début d'aventure ?

En fait, la dubitativité naît avant même le début du jeu. Un premier temps de chargement ... OK ... Le nom des éditeurs et développeurs ... Normal ... Encore un peu de chargement ... puis l'écran titre ... C'est correct ... Allez, on se lance ... Bon, un loading, puis un ... accès serveur (???) ... On attend et on tombe sur ... l'écran titre du jeu ? Attention, pas le même que le premier, mais un nouvel écran titre ... dont on s'extirpe pour se retaper du temps de chargement et de l'accès serveur, sans compter la merveilleuse vérification du contenu téléchargeable.

Pas de doute, on est bien dans un W-RPG avec tout ce qui me déplaît avant même d'avoir commencé. Mais là n'est pas l'essentiel !

Déjà, vous commencerez par créer, comme dans tout bon W-RPG, votre personnage principal. Précisons tout de suite que cet aspect création du personnage ne m'a jamais particulièrement enjoué, car on se retrouve la plupart du temps avec, soit des personnages bizarrement agencés, voire WTF, ou avec des personnages qu'on essaie de rendre crédibles, mais qui sont tout de suite insipide et affublé du charisme d'un Stéphane BERN qu'on enverrai sauver le monde des furies de l'apocalypse (désolé pour M. BERN sur qui c'est tombé mais c'était pour le bon mot).

Puis le démarrage de l'aventure. Et c'est vraiment à ce moment que mon sentiment bascule. Les événements portent une certaine charge dramatique, vu que notre village va subir une attaque de dragon et qu'on va se retrouver personnellement défausser de son propre cœur, mais la mise en scène sonne désespérément faux !

La suite n'est pas mieux : malgré notre traumatisme, on se relève pour devenir une espèce d'Elu chargé d'occire le dragon ... et paf ! On part en mission. C'est vrai que parfois dans les Zelda c'est pas mieux, mais là, il n'y a vraiment aucune attache au contexte de notre aventure. Et il en est de même pour les personnages dont on arrive pas à se souvenir du nom, ni du visage d'ailleurs (car les PNJ sont également atteint du syndrome Stéphane BERN).

C'est surement que je dois avoir un problème avec ça, mais tout me semble sonner faux. Outre cette entrée en matière et les personnages, les décors sont ternes comme un pull trop passé en machine (sans Mir Laine), les missions s'enchaînent comme si de rien n'était, le principe des pions - ces trois personnages dont il est possible de changer et qui nous accompagnent dans notre aventure - n'est pas mauvais, mais là aussi, aucun attachement, les musiques ne laissent aucune trace dans ma tête.

En fait, c'est pas compliqué : pendant une semaine, je me suis forcé chaque soir à y jouer. Pas vraiment par envie, mais par devoir, en me disant qu'il fallait un peu plus avancer dans l'aventure pour que ça prenne. Et là je n'ai plus envie de faire l'effort. Honnêtement, j'avais envie de me faire accrocher par un W-RPG, en plus dans un registre un peu fantasy que j'apprécie bien. J'ai tout fait pour laisser sa chance à Dragon's Dogma. Mais là c'est trop. C'est creux et ça me semble terriblement superficiel, bien que trop compliqué dans les phases pas hyper-intéressantes et motivantes (genre passer trois plombes à préparer notre inventaire et notre équipement dans des menus pas très ergonomiques).

Une déception de plus dans ce registre que je peine à découvrir, auquel je suis visiblement hermétique ... Quoique c'est peut-être le registre qui est hermétique à ma façon de vivre le jeu vidéo ...

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le 13 nov. 2013

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Red13

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