Bury Me, My Love n’est pas un jeu comme les autres. Ici, les mécaniques se résument à envoyer des messages, faire des choix et recommencer si besoin. C’est un jeu avant tout narratif et engagé.
Une fois qu’on est lancés, il est difficile de s’arrêter et on a envie de voir où tout cela nous mènera. Très vite, une tension s’installe, et nous vivons finalement un stress permanent, la peur de perdre Nour. Et nous peinons à imaginer le stress réel que ressentent ces familles au quotidien et toutes les difficultés rencontrées par les réfugié·e·s.
Seulement, je trouve dommage que Bury Me, My Love nous force à tout recommencer afin de voir d’autres fins. D’autant plus que dans la pratique, je pense que peu de personnes recommenceront. Peut-être était-ce volontaire de la part du studio ? Donner du poids aux choix et éviter le « On a perdu, c’est pas si grave, on annule tel choix » ? C’est bien pour cela que le jeu vidéo est un média si intéressant.
Je suppose que Bury Me, My Love n’est pas exhaustif dans ce que peuvent vivre la plupart des réfugié·e·s, tant il n’hésite pas à user d’humour et de légèreté par moments. Mais cela suffit pour sensibiliser un minimum la majorité des personnes qui ne s’engagent pas plus que ça sur ce genre de sujet.
Pour seulement 5 € ou quelques centimes en solde, il n’y a pas vraiment de raison de continuer à me lire et ne pas l’essayer, au moins pour la bonne cause. Bury Me, My Love est un jeu simple mais lourd de sens, qui saura sensibiliser celles et ceux qui ne ferment pas leur cœur aux difficultés que peuvent vivre des millions de personnes au quotidien.