En 2008, la xbox 360 se dote d'un Rpg suprenant: Fable 2, et comme les gars de chez Lionhead sont plutôt intelligents, c'est la suite du 1. Action-Rpg pour être précis, plus action que Rpg d'ailleurs. La Xbox 360 s'étais mise bille en tête d'être LA console des Rpistes de touts poils et elle a parfaitement réussie son pari en transposant toute la trilogie Fable, Amalur, un très bon portage console de Skyrim etc... Mais Fable c'est quoi?


Nous sommes dans le pays fictif d'Albion, que l'on peut néanmoins comparer à la Grande-Bretagne. Un monde magique et fantastique où se cotoîent ténébres et lumiéres, magie et rationnel. Il existe en ce monde des Héros, des êtres capables de monter en puissance par leur don en magie, force ou agilité. Ces Héros sont loin d'être des chevaliers solitaires (du moins dans le premier opus) car une Guilde leur est consacrée pour leur appendre les rudiments du combat, les accompagner dans leurs quêtes les plus périlleuses etc... Le contexte est placé, vous êtes un Héros. Tout ce qu'il y'a de plus Héroïque d'ailleurs car voyez vous, vous êtes le descendant direct du tueur de Jack Of Blades, le dernier des Héros. A l'époque de Fable 2, la misère, la maladie et le capitalisme s'emparent d'Albion pour la flétrir telle une rose dont on se serait lassée. Les Héros n'existent plus, la magie est considérée comme maléfique et il est malvenu d'en faire usage en public. Seuls quelques pèlerins inconscients se mettent encore à chercher a Guilde des Héros, en vain. Tout devient plus mitigé, plus mélangé. Les ombres et les ténébres se font la guerre, alors qu'il a toujours été de fait qu'elles devaient s'entendre pour fonctionner correctement. C'est la lutte des pouvoirs, et vous, vous êtes tout en bas de la lutte...


Vous commencez votre aventure dans les Bas quartiers de Bowerstone. Orphelin pouilleux et sans le sou, vous et votre soeur Rose attrapez le béguin pour une boîte à musique soit disant magique vue dans l'étal d'un marchand et conseillée par Thérèsa, une mystérieuse prêtresse aveugle que vous connaissez déjà si vous avez terminé le premier jeu. L'occasion pour le joueur de se familiariser avec les contrôles, trés facile à comprendre et à prendre en main, les combos sont intéressants et promettent des phases de combat nerveuses et rythmées, quelque soit votre spécialisation. A noter l'apparition des fusils et pistolets, faisant la part belle à l' exécution plutôt qu'à la précision. Une idée bienvenu tant le système du premier fonctionnait mal et devenait plus lassant que prenant. Vous voilà donc à la recherche de 5 pièces d'or pour acheter ladite boîte, mais tout cela ne se fera pas, comme d'habitude, sans les habituels choix que nous ont imposés les méchants développeurs de ce jeu gentillet au demeurant. Allez vous videz une réserve des insectes géants qui l'attaquent ou démolir son stock pour aider la mafia locale à asseoir son influence? Sachez que vous êtes d'ores et déjà impliqué dans le jeu, toute cette intro et ses choix pris auront une conséquence sur la suite de l'aventure ( un peu négligeable toutefois).


Fable 2 réussit là où son aîné a complètement échoué: nous faire vivre une aventure palpitante avec des moyens simples, sans Bullshit ni trompe l'oeil. La linéarité certaine de l'aventure s'oublie facilement par le biais de son écriture, d'un humour désarmant et vraiment désopilant. Mention spéciale au travesti ami des Hobbes, il m'a bien eu. Son scénario est certes écrit sur un timbre-poste, mais raconté d'une telle maniére qu'il est impossible de ne pas être pris de tendresse pour les personnages, pris dans une histoire de Rituel énigmatique dont la portée les dépasse complètement. On retrouve certains personnages et créatures du premier jeu (le retour des Balverines, plus terrifiantes que jamais) et on découvre les nouveaux avec plaisir. Avec ce jeu là, Fable se construit aussi un véritable lore et par la même une crédibilité malgré son humour moqueur et qui brise constamment le quatrième mur. Les combats sont intenses et sanguinaires, techniques et addictifs.


Element de gameplay surprenant à l'époque, la présence d'un chien à vos côtés tout au long de l'aventure. Si son utilité peut apparaître discutable au premier abord, on se surprendra rapidement à lui donner un nom, lui acheter des jouets, lui apprendre des tours... Le chien nous sert à débusquer des points de loot où creuser, grogne quand des ennemis sont dans le secteur et peut même achever les adversaires tomber au sol. Un compagnon qui deviendra rapidement indispensable et pour lequel vous serez peut être prêts à opérer un sacrifice.... Je devais aussi parler des ares et amures, variées et bénéficiant d'un fort joli design, tout comme l'univers du jeu qui n'a jamais paru aussi rayonnant et désastreux à la fois. Une fort belle leçon de Game Design signée Peter Molyneux, qui nous signe encore un jeu à la hauteur de son immense talent. Petite cerise sur la gâteau, la possibilité de se marier d'avir des enfants ou même de jouer les promoteurs immobiliers. Des fonctionnalités qui sont peu mises en avant et peu exploitées, mais qui témoignent de la volonté du Studio de faire un jeu plus mature, là où Fable 1 était considéré comme un Morrowind pour enfants. Ha oui, et vous pouve tout à fait être homosexuel, ou bi, ou trans... La transparence est totale dans ce jeu, et les sujets abordés sont tantôt sérieux, tantôt absurdes, mais vous intéresseront à touts les coups.


Le jeu possède tout de même quelques points faibles (Comme votre Santé! Désolé....). Déjà l'abandon pur et dur du Game Over. Vous ne pouvez pas mourir dans Fable 2, tout au plus vous perdez un peu d'expérience quand votre barre de vie tombe à 0. Rassurez vous, cela reste un défi véritable de ne pas mourir une seule fois pendant votre partie mais le fait d'échouer ne sera jamais punitif. Ainsi vous apprendrez peu de vos erreurs et avancerez dans le jeu comme une longue ballade numérique ponctuée par ci par là de Pnjs donneurs de quêtes. Là où Fable 1 avait su éveiller en moi un sentiment de jeu Hardcore et exigeant, Fable 2 donne constamment l'impression de vous tenir par la main, un peu comme si vous deviez juste découvrir l'univers et non l'affronter. Un choix de gamedesign que je désapprouve fortement, et il a perdu l'occasion de gagner un neuf sur dix. Le systéme de dialogues est aussi ridicule. Il suffit de péter, roter ou danser la Polka pour que les gens vous apprécient et se marient avec vous. On a l'impression d'être dans les sims parfois... Et c'est pas un bon point. De plus, je désapprouve le fait que note personnage change d'apparence en fonction de sa corruption etc... Rien de quoi argumenter pourquoi, je trouve ça juste dérangeant, vu que la plupart des pnj sont emplis de secrets qu'on ne peut découvrir au premier coup d'oeil, votre Héros serait le seul à qui l'habit fait le moine... Mouais. Cette gimmick a tendance à me lasser dans les Fable, même si elle est soit disant au coeur du gameplay. Pour les joueurs impressionnables peut être. Dernier point et certainement le pire, les menus. Mon dieu que 'l'interface est dépassée et démodée. Une honte pour l'ergonomie, une carte à peine présentable et lisible, des points de spawn complétement stupides et une lourdeur dans les réponses contrôles manettes inexplicables. C'est simple, vous aurez parfois l'impression de passer plus de temps dans les menus que in-game, un comble pour un Rpg qui prône l'immersion.


Au final, ce jeu on l'aime ou on le déteste. C'est mon Fable favori, et de loin... Néanmoins ses quelques lacues peuvent en rebuter plus d'un et c'est parfaitement compréhensible. Néanmoins, si vous cherchez un bon rpg-action sur Xbox 360, Fable 2 a déjà sa place de choix dans votre bibliothèque et à vous de voir si vous serez déçus ou non du voyage. Moi, j'ai été conquis.

MaximeAllain1
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Créée

le 1 oct. 2015

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Le Dahu

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