J'avais gardé un mauvais souvenir du remake 3D de Final Fantasy III, avec sa mise en scène rigide, ses ralentissements, et un rendu visuel peu engageant. Ce Pixel Remaster, plus fidèle à l'expérience originelle, me réconcilie enfin avec cet épisode. La 2D moderne y est fluide, claire et expressive, bien plus agréable que l'artifice 3D du remake précédent.
Chaque Final Fantasy propose une thématique dominante forte. Là où le premier épisode baignait dans une heroic fantasy assez classique, et le second prenait des accents de tragédie inspirée de Star Wars dans un monde de fantasy, FFIII adopte une approche plus féerique, proche de l’ambiance des Dragon Quest.
On y retrouve des éléments marquants :
- un continent flottant,
- un monde des ténèbres,
- des rois manipulées,
- des humains qui se transforment en monstres,
- un mal absolu et diffus,
- des métamorphoses en crapaud, mini,
- une galerie classique de créatures : djinns, fées, dragons, nains, vikings…
Tout cela confère à cet opus un univers coloré, riche et cohérent, bien plus marqué que dans les deux premiers.
Sur le gameplay, je reste curieux de voir ce que donne le jeu sans les options de confort proposées par la version remasterisée. Certains passages, comme les transformations obligatoires en mini pour progresser, imposent une adaptation un peu rigide.
Malgré l’absence de vrais personnages nommés comme dans FFII, cet épisode compense par un monde plus cohérent, et bien mieux construit. À mes yeux, il repose sur un matériau narratif et esthétique plus abouti que ses deux prédécesseurs.