Une fin qui gache tout

Pour être franc, je suis un gros fan de la franchise Final Fantasy et du VII particulièrement, car quand j'étais gosse en train d'échanger des cartes pokémons dans la cours de récré qui m'aurait aujourd'hui rendu millionnaire (j'ai pas le seum juré), le grand-frère lui jouait à Final Fantasy VII original. Évidemment, moi j'y connaissais absolument rien, en plus c'était un RPG donc impossible de faire jouer ça à un enfant de moins de dix piges. Néanmoins, je m'y suis quand même lancé quelques années plus tard avec son aide jusqu'à terminer le jeu à l'époque et évidemment tomber dans l'engrenage Squaresoft (quand c'était mieux évidemment)

C'est donc avec beaucoup d'appétit que je me suis lancé ensuite sur les jeux suivants, FFVIII, FFX, malheureusement FFXIII, jusqu'à être complètement addict sur FFXIV aujourd'hui et essayant de terminer tant bien que mal FFXVI à l'heure où j'écris cette review. Donc forcément, j'ai un regard purement nostalgique sur Final Fantasy VII Remake, mais aussi un sentiment totalement flippé de voir ce que ce remake a pu donner. Pour un peu plus de détail, j'avais déjà fais le jeu sur PC quand il est arrivé là-bas, mais pour préparer le second jeu qui sort le mois prochain, je me suis dis que je me le ferrais bien une seconde fois pour être sûr de ce que je pensais déjà à la fin de ma première partie et malheureusement, ça n'a pas beaucoup bougé. Ça s'est un peu empiré je dirais.

J'ai un problème d'ordre philosophique et de respect de l’œuvre avec Final Fantasy VII Remake.

Le deuil est un concept important dans la vie. C'est souvent quelque chose d'effrayant sur lequel tout le monde ferme les yeux, car c'est douloureux, long, pénible, coûtant une expérience obligatoire pour toute personne doté d'un cœur au sens métaphorique du terme. C'est le fait de prendre le chemin vers une guérison de l'esprit, une guérison émotionnelle et une conséquence inesquivable de la vie. On ne peut pas y échapper, absolument personne, car le deuil est aussi vitale que l'éducation de nos parents, de nos amis ou de l'environnement dans lequel on passe nôtre enfance.

Dans les jeux vidéos, le deuil a autant de présence pour peut qu'on souhaite écrire une histoire avec des personnages évoluant. C'est parfois très bien fais comme dans Kingdom Hearts II avec le traitement du personnage de Roxas qui malgré ayant perdu la mémoire, son deuil résonnant subsiste et le motive dans sa quête. Ça peut être traité de façon différente, comme un handicape que le personnage se traine, exactement comme The Last of Us Part 1 avec le personnage de Joel, traînant le fantôme de sa fille et donc son deuil coûtant, rendant sa survie et celle d'Ellie encore plus éprouvante dans son esprit.

Le deuil nous permet donc de créer des personnages comme Cloud, leur faire vivre des choses finalement atroces pour faire en sorte qu'en eux, ils portent un héritage ne demandant qu'une chose : l'accomplissement. Final Fantasy VII est l'histoire de l'accomplissement de personnage ayant tout donné pour ceux qu'on voient actuellement. Tous dans le jeu original sont présents porter l'héritage qu'ils ont reçu, donnant justice à des vies parfois misérables, leur donnant un sens. Final Fantasy VII Remake dans sa globalité fais une nouvelle fois preuve de cet héritage pour tous les personnages, mais comme un gigantesque doigt, la fin du jeu et plus précisément le tout dernier chapitre chie sur cette histoire de deuil et d'héritage.

Une fois de plus, c'est mon ressenti à cet instant, sans avoir pu jouer à Final Fantasy VII Rebirth (la suite de Remake) et j'aurais peut-être tort. C'est en vérité ce que j'espère, car pour tout fan de la franchise Final Fantasy VII, cet ending devrait être un signe déjà extrêmement inquiétant. Pas que j'ai le seum, mais la flemme de voir l'une de mes franchises préférées retcon par pur sadisme. Tetsuya Nomura est un créateur assez aléatoire dans ses qualités d'écritures et même si pour Final Fantasy VII Remake, ce travail a été confié à Kazushige Nojima, un duo qui marchait bien par le passé, il est difficile d'avoir confiance dans le duo quand on peut voir le travail effectué sur Kingdom Hearts III qui a finalement offert une purge scénaristique, butant sur place plus d'une dizaine d'années de la franchise du même nom.

Conclusion un peu plus longue histoire de...

Cet ending prend toute la place dans ma review, car c'est vraiment un point colossal qui m'a fait baissé de façon si rapide et si froide mon plaisir en jouant au jeu et surtout avec un boss de fin si épique. Néanmoins, ça n'enlève rien à la qualité de ce Remake. Je pense sincèrement que quand un jeu a plus de 20 ans et possède toujours une aura complètement légendaire comme FFVII, c'est un privilège de pouvoir avoir une version plus à jour. Rien que pour retrouver les héros d'autrefois, mais aussi pour éviter que les plus jeune se crame les yeux avec ces giga gros polygones... Toutes les OST respectent toujours et même améliorent les thèmes emblématique de la saga, de nouvelles ont été créée à partir des anciennes comme le thème d'Aerith avec des déclinaisons plus inquiétantes, sombres et amèrement plus réalistes. Le jeu est vraiment juste magnifique, j'ai clairement passé mon temps dans le PhotoMode pour juste faire ce que je pouvais avec cet épouvantable outil pour prendre des photos de mes waifus, mais plus sérieusement des panoramas éblouissants.

Je suis vraiment trop heureux de pouvoir rejouer de temps en temps à FFVII, même si c'est à travers le prisme de ce remake qui semble au premier abord déglinguer ce que je considérais comme l'une de mes histories préférées avec comme l'un des sujets, le deuil. En espérant que Nomura ne détruise pas Final Fantasy VII comme il a détruit Kingdom Hearts avec des décisions scénaristique ne menant à rien et une conclusion vide de sens.