Todd mon amour.
Todd Terje c’est avant tout « Inspector Norse », fulgurance disco-électrique à la mélancolie sous-jacente (et au clip²foufurieux). Une sorte de morceau festif définitif qui fait ici office d’épilogue...
le 27 mars 2014
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Jeu ultra niche et culte qui, fût-il un temps, était même considéré comme un lost media, Garage - Bad Dream Adventure a étécréé par Tomomi Sakuba à la fin des années 1990. À l'époque, le jeu n’avait bien entendu connu aucune sortie officielle en dehors du Japon, avant de réapparaître il y a quelques années via une traduction amateur, puis enfin - et miraculeusement! - avec une sortie officielle remastérisée en anglais sur Steam et Switch (d'ailleurs, la fiche Senscritique n'est pas du tout à jour).
Qu'en dire ? C'est une oeuvre extrêmement délicate à décrire : un point-and-click (mais pas que), comme un cauchemar poisseux et palpitant, mais curieusement réconfortant. Il se déroule dans le monde post-industriel en décomposition de Garage, peuplé de créatures biomécaniques inquiétantes, prisonnières d’une sorte de crise existentielle perpétuelle.
Allégorie labyrinthique des enfers bureaucratiques : un monde hostile, saturé, mais étrangement vivant. Inspiré par la Kowloon Walled City et les recherches de Jung, vous incarnez l’une de ces déconcertantes créatures à roulettes, en quête de son ombre. Il faudra attraper des poissons mutants afin de pouvoir pomper l'essence des femelles (sinon, vous mourrez !) Réparer votre ego (sinon...). Traiter les objets presque comme des personnages à part entière plutôt que de simples outils. Explorer ce purgatoire dystopique et interagir avec ses inquiétants habitants, dans l’espoir de pouvoir, finalement, s'en échapper.
Les tâches y sont répétitives, l’ambiance oppressante – après tout, c’est une sorte de métaphore trouble des symptômes dépressifs – et pourtant, il y a quelque chose de presque tendre, presque familier, dans la façon dont le jeu parle son propre langage : opaque, mais pourtant intelligible.
Fortement symbolique et flirtant avec une logique kafkaïenne, Garage récompense la pensée latérale, vous forçant à reconsidérer ce que signifie vraiment « progresser ».
Je suis un très grand fan de jeux étranges, et sans l'ombre d'un doute : il s'agit de l’un des rêves fiévreux les plus bizarres que j’aie pu faire. Il n’est jamais « bizarre juste pour être bizarre » (ce qui serait, au pire, gênant, et au mieux, forcé) – c'est un jeu profondément banal et absurde, avec toute la noblesse qui peut parfois s'immiscer dans de tels adjectifs.
Si vous aimez les jeux dans cette veine, vous devez ABSOLUMENT y jouer.
(joué sur Switch)
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Créée
il y a 5 jours
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