Gotham Knights donne l’impression d’être le fils ordinaire de l’enfant extraordinaire. Descendant de la licence Batman : Arkham, il est surtout le jeu suivant Batman : Arkham Origins du studio WB Games Montréal. Ce studio fondé pour servir d’équipe B à Rocksteady avait continué son petit bonhomme de chemin avec le DLC Batgirl pour Batman : Arkham knight. Et de la même façon étrange que Batman : Arkham Origins avait été reçu de façon glaciale (vous l’avez ?), cette nouvelle production du studio risquait de souffler le chaud et le froid (et là ?).
Sauf que les gens s’étonnaient de ne pas voir Rocksteady sur un jeu DC depuis 2015 et plutôt que d’attendre comme des gros affamés Suicide Squad, Warner Bros. s’est dit que développer un titre dans l’univers de Batou, serait toujours un bon moyen de gagner quelques billets. Donc le studio en question s’est retrouvé à raconter les aventures des sidekicks du Chevalier Noir dans une aventure jouable en coopération, mais aussi en solo, dans Gotham City en proie au désespoir et à la violence suite à la mort de son protecteur (c’est dit dans l’introduction).
Clairement ce retour dans les rues peu sures de ce qui ressemble au New York des années 1970 mélangé au Skid Row du L.A. des années 1990 était une proposition alléchante : de nouveaux héros, de nouveaux gameplays, une variété dans les approches et un multijoueur coopératif. Il ne restait qu’à éviter les écueils rencontrés par Crystal Dynamics sur Marvel’s Avengers à savoir le système de Game As A Service et le coopératif très limité.
Et bien si le jeu s’avère clairement réussi sur certains points, à savoir toute la partie plastique qui bénéficie d’un gros travail de réalisation (malgré les couleurs peut être trop chatoyantes), certains éléments risquent de poser de gros problèmes tout au long de l’aventure : maniabilité des héros pénible (descendre de n’importe quoi devient vite un calvaire), lenteur des véhicules, petitesse des lieux (ville, quartiers, environnements internes), redondance des rencontres et activités.
Alors bien sûr Gotham Knights est à juger en fonction de vos attentes et de l’argent dépensée. Personnellement je me suis bien amusé avec mon fils : les missions sont sympathiques (même si répétitives), ce n’est jamais très difficile, certaines activités peuvent s’avérer rigolotes et débloquer les activités annexes permettent de faire une chasse aux collectibles amusante. Sans compter les quelques quêtes secondaires et les crimes à résoudre, il est tout à fait possible de s’amuser à faire pas mal de choses de plein de façons possibles.
Bien sûr ceux qui auraient voulu retrouver la noirceur et le sérieux gothiques de la série « Arkham » seront certainement très déçu, mais que diable ! Ici on peut casser la bouche de policiers corrompus et les jeter des toits en criant « Moi, je rends la justice, bitch ! ». Et même si ce cher Hank, flic corrompu jusqu’à l’os risque de ne pas s’en sortir après la chute de 15 étages perpétrée par Petit-Robin, 14 ans, entendre ce dernier dire « Hey Nightwing, on rend la justice à notre façon, mais peut être que je devrai arrêter de pousser les gens des immeubles, non ? » n’a pas de prix.