Deuxième et dernier DLC pour GTA IV, The Ballad of Gay Tony nous faisait interpréter pour la première fois un héros hispanique, Luis Lopez, dans 26 missions qui se déroulent principalement aux abords d'Algonquin, dans le monde de la night, avec quelques petits changements dans Liberty City, comme l'endroit pour golfer ou les clubs pour aller danser.

Le jeu part très bien. En effet, en tant que copropriétaire de deux clubs très prisés de Liberty City, on se prend à croire que Luis Lopez va pouvoir évoluer dans les hautes sphères du showbiz américain, avec quelques missions secondaires qui semblent aller dans ce sens-là (celles de management, assez pénibles car il faut passer par une séquence répétitive et particulièrement longue avant d'entrer dans le vif du sujet). Malheureusement, le jeu continue l'histoire du trafic de diamant et d'héroïne qui sert de fil rouge aux trois jeux en oubliant totalement le côté bling-bling qui aurait pu être un écrin parfait pour l'écriture très efficace des types de chez Rockstar. A la place, tout semble un peu rengaine, sans pour autant être médiocre. Qu'on ne s'y trompe pas, l'histoire de Ballad of Gay Tony est infiniment plus réussie que celle de The Lost and Damned. Mais elle aurait dû être encore meilleure, tant les personnages principaux sont médiocres, ici, si l'on excepte Luis Lopez (le meilleur héros des trois), Mori Kibbutz, Yusuf Amir (sa cinématique d'entrée est fabuleuse, posant les bases du personnage de manière hilarante) et Rocco, qui à l'image de Jimmy Pegorino et de Salvatore Leone dans l'ancienne génération, démontre que les scénaristes de GTA sont transcendés par les personnages issus de la Mafia.

Pour ce qui est du jeu en lui-même, les missions sont bien plus spectaculaires et les armes suivent : enfin des vrais mitraillettes, un revolver efficace, un fusil à pompes aux balles explosives et une vraie utilisation des charges explosives. C'est le parfait attirail pour un carnage dans Liberty City, un carnage qui permet aussi à la ville d'évoluer, comme après cette explosion d'une grue. Les nouvelles voitures sont magnifiques, comme la Buffalo ou la Super Diamond. Le jeu semble plus joli, moins gris que The Lost and Damned. Clairement, The Ballad of Gay Tony est la meilleure expérience de jeu des trois GTA, grâce à l'arrivée des avions (pour une mission) et surtout le parachute, qui rend les sauts en base-jump excellents. On peut aussi y retrouver trois triathlons plutôt sympathiques (on aurait aimé en avoir un peu plus) et des missions Drug War un peu moins agaçantes que les Gang War de Lost and Damned. Pour ce qui est du Fight Club, on le passera sous silence, il est absurdement compliqué. Il y a moins de Random Characters, ce qui est bien dommage.

Beaucoup mieux mis en scène que The Lost and Damned, doté d'un protagoniste plus intéressant que Niko Bellic, The Ballad of Gay Tony est un très bon jeu qui ne peut cependant toujours pas rivaliser avec le plaisir qu'un joueur peut prendre sur GTA Vice City ou GTA San Andreas. Définitivement, la GTA IV Era aura été un semi-échec, qualitativement parlant.
CeeSnipes
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le 22 janv. 2014

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