Gunfright
5.2
Gunfright

Jeu de Ultimate Play the Game, U.S. Gold et Xbox Game Studios (1985Amstrad CPC)

Le Shérif qui Faisait Clignoter les Pixels !

Waaaah salut les gringos du joystick et les hors-la-loi du pixel ! C'est votre bon vieux shérif Papy Jeff, de retour du passé avec le colt encore fumant pour vous parler d'une époque où le Far West tenait sur une cassette audio et où les duels se réglaient à coups de sprites monochromes ! Aujourd'hui, on va dépoussiérer une pépite, un jeu qui sentait bon le cactus et la poudre à canon, pondu par des légendes absolues du jeu vidéo ! Accrochez vos éperons à vos chaises de bureau, on part pour la ville de Black Rock avec le mythique Gunfright !


Alors, avant de causer technique et de comparer les versions, faut que je vous dise un truc, les p'tits loups. Gunfright, c'est pas n'importe quoi. Le jeu a été développé par Ultimate Play the Game, sorti en 1985-1986 et publié par U.S. Gold. Ultimate, pour ceux qui n'étaient pas nés ou qui jouaient encore aux billes, c'était un peu les Beatles du ZX Spectrum, les papas de monuments comme Knight Lore ou Sabre Wulf. Quand tu voyais leur logo, tu savais que t'allais en prendre plein les mirettes ! Et Gunfright, c'était leur vision du western. Et attention, pas un bête jeu de tir, non, non, non ! Une merveille d'innovation pour l'époque !


"Y'a un nouveau shérif en ville !" : L'exploration en 3D isométrique de la mort


La première claque que te mettait Gunfright, c'était ses graphismes ! On retrouvait la patte d'Ultimate avec leur moteur maison, le fameux Filmation, qui nous offrait une ville de Black Rock en 3D isométrique. Pour nous, en 2025, ça peut paraître mignon, mais à l'époque, les amis, c'était de la pure sorcellerie ! On avait l'impression de se balader dans un vrai village du Far West, avec ses bâtiments, ses cactus, ses habitants qui vaquaient à leurs occupations...


Le but du jeu ? T'étais le shérif "Quickdraw", et ta mission, si tu l'acceptais, était de te débarrasser d'une bande de sales types qui semaient la terreur. Mais pas question de tirer sur tout ce qui bouge ! Il fallait explorer la ville, trouver des indices pour identifier le hors-la-loi, le traquer, tout en évitant de descendre les pauvres citoyens innocents qui n'avaient rien demandé ! On pouvait même monter sur son cheval, "Po-po", pour aller plus vite ! Et détail qui tue : fallait gérer son argent ! Acheter des balles, récupérer les primes sur la tête des bandits... C'était déjà un mini-monde ouvert avant l'heure !


"Cette ville est trop petite pour nous deux..." : Le duel en vue subjective !


Et c'est là que le génie d'Ultimate frappait une deuxième fois ! Une fois que t'avais trouvé ton hors-la-loi, le jeu basculait complètement. BAM ! Changement de perspective, on passait en vue à la première personne pour le duel final ! T'étais là, au milieu de la rue principale, le soleil tapait, la tension montait... L'outlaw apparaissait au loin, se déplaçant de gauche à droite pour te déstabiliser. Un curseur en forme de viseur s'affichait à l'écran, et il fallait le placer sur le bandit et tirer AVANT qu'il ne te tire dessus.


Franchement, les p'tits gars, le stress était total ! C'était immersif, ça demandait des réflexes de dingue et un sang-froid de croque-mort. Chaque duel gagné, c'était une vraie satisfaction, le sentiment d'être le Clint Eastwood du 8-bit. Cette double mécanique, exploration en 3D isométrique et duel en vue subjective, c'était tout simplement brillant et ça rendait Gunfright absolument unique.


Le grand duel des 8-bits : Spectrum vs Amstrad vs MSX


Alors, cette merveille, elle a tourné sur quelles bécanes ? Principalement sur le trio de choc de l'époque en Europe. Et comme souvent, y'avait des petites différences notables !


- ZX Spectrum : La version originelle, la quintessence de l'expérience Gunfright. C'était en monochrome (avec les couleurs typiques du Speccy), mais d'une fluidité et d'une rapidité exemplaires ! C'est sur cette machine que le moteur Filmation était né, et ça se sentait. Les détails étaient fins, la jouabilité parfaite. Pour les puristes, c'est LA version à faire pour comprendre la vision d'Ultimate.

- Amstrad CPC : Le challenger coloré ! Sur Amstrad, Gunfright s'habillait de couleurs vives, ce qui rendait la ville de Black Rock encore plus pimpante. C'était visuellement très agréable, un vrai plus pour l'ambiance. Le revers de la médaille, comme souvent, c'était une petite perte de vitesse et de fluidité par rapport à la version Spectrum. L'action était un poil moins nerveuse, mais ça restait parfaitement jouable et magnifique à regarder. Un excellent portage qui misait sur l'esthétique.

- MSX : Le concurrent venu du pays du Soleil-Levant ! La version MSX était très proche de la version Spectrum en termes de feeling et de vitesse. Des graphismes fins, une action rapide... C'était une conversion de très, très haute volée qui n'avait absolument pas à rougir face à l'originale. Les possesseurs de MSX ont eu droit à une version au top qui respectait à la lettre le chef-d'œuvre d'Ultimate.


Alors, pour conclure cette petite virée à Black Rock, que dire de plus sur Gunfright ? Ce n'est pas juste "un bon jeu de plus" sur des machines qui en comptaient des milliers. C'est un véritable bijou d'innovation, une démonstration de maîtrise technique et de game design par l'un des studios les plus importants de l'histoire de la micro-informatique. Ultimate ne s'est pas contenté de faire un jeu de western ; ils ont réinventé la manière de le jouer sur un ordinateur 8-bits.


Pour moi, Gunfright, c'est le souvenir d'une claque monumentale. Le plaisir de se perdre dans cette ville en 3D isométrique, de se sentir vraiment dans la peau d'un shérif, et cette montée d'adrénaline au moment du duel... c'est quelque chose qui reste gravé. Ça nous rappelle une époque où la créativité n'était pas limitée par la puissance des machines, mais au contraire, stimulée par leurs contraintes. C'est un jeu qui a une âme, un caractère, et qui, même 40 ans après sa sortie, reste diablement efficace et amusant à jouer. Il incarne à lui seul une partie de l'âge d'or du jeu vidéo britannique et européen.


Allez, portez-vous bien, gardez le colt bien huilé, et n'oubliez jamais : dans la vie comme dans le jeu vidéo, le plus important, c'est de tirer le premier ! Tchô les p'tits shérifs !

SophieSonge
7
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Créée

le 21 juil. 2025

Critique lue 4 fois

SophieSonge

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