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Heavy Rain... Qu'est-ce que je l'ai vu passer ce jeu. Et pourtant, il m'était complètement passé à côté. Je ne savais pas ni le type de jeu que c'était, ni son gameplay, ni son histoire : rien, nada. Je croyais même que c'était un spin-off de Silent Hill à un moment, c'est dire. Mais vu comment certaines personnes en parlaient en bien, je me suis dit qu'il était ptêt tant que je me lance dedans.

Dans Heavy Rain, le jeu tourne autour d'une intrigue simple, mais captivante. Un tueur, fasciné par les origamis, kidnappe des enfants pour ensuite les tuer. On incarne ainsi plusieurs personnages (4 en tout), tous liés d'une façon ou d'une autre au tueur. Une sorte de polar en somme. Le grand plus de ce jeu est la quantité faramineuse de choix qu'il faut faire, d'éléments du décor à inspecter, qui peuvent naturellement influencer une scénette, causer un décès, modifier le destin d'un des protagonistes... L'histoire se suit bien, mais l'écriture est parfois hasardeuse, alliant clichés et situations par moments complètement absurdes :

Ces facilités scénaristiques sont un peu dommage, mais en rien elles ne m'ont sorti de l'histoire, ce qui est pour moi un très bon point.

Pour les graphismes, rien à redire, c'est tout à fait honorable pour l'époque. Bien que la motion capture ait un peu vieilli, et que l'un des personnages, Ethan, nous fait parfois démonstration d'une magnifique uncanny valley, les acteurs sont convaincants dans leur rôle. On attribuera cela à un doublage français de très grande qualité, faisant appel à d'excellents comédiens (Bernard Gabay, José Luccioni...). Tous, sauf pour une des personnages (Lauren), qui n'a apparemment jamais fait de doublage et ne sait pas du tout insuffler de l'émotion au bon moment dans sa voix. Heureusement que c'est un personnage secondaire, autrement la note en aurait souffert. Quant à la bande-sonore, elle est plaisante, dont certains morceaux sont assez marquants.

Côté gameplay, c'est là où le bât blesse. Le jeu est un point-&-click bardé de QTEs sous stéroïdes, QTEs parfois alambiqués comme dessiner des arcs de cercle avec ma souris. Je préviens, je suis imbattable sur les QTEs style touches à presser, j'ai été entraîné sur les ténors du genre pendant mon enfance sur PS2 (petite pensée à Jak 2 et 3). Mais les mouvements de souris de Heavy Rain sont retors et surtout enregistrés de façon aléatoire, faisant ainsi rater bêtement une scénette que l'on avait réussie jusqu'alors.

Enfin bref, même si son gameplay a un peu mal vieilli, Heavy Rain reste une assez bonne surprise. Son histoire, malgré des clichés et des petits moments absurdes, en reste intéressante dans l'ensemble et a tout de même parvenu à me tenir en haleine pendant 10 bonnes heures. Et c'est ça, pour moi, l'élément le plus important.