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le 17 févr. 2015
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Hell is Us est sorti un peu discrètement (éclipsé par la sortie « surprise » d'Hollow Knight Silksong le même jour), et c'est bien dommage car il mérite un coup de projecteur. Pas de gros marketing tapageur ni de promesses intenables : juste une expérience différente basée sur l'exploration avant tout, pensée pour intriguer et surprendre. Rogue Factor signe là un titre qui ne ressemble pas à grand-chose d’autre en ce moment, et ça fait plaisir.
Dès le départ, on sent que le jeu ne va pas nous prendre par la main. Pas de marqueur d'objectif, pas de carte pleine d’icônes : à nous de comprendre, de tester et parfois de nous planter. C’est déstabilisant au début, parce que le jeu met un peu de temps à révéler ses mécaniques et les premières zones ne sont pas les plus engageantes. Mais une fois qu’on accepte ce rythme, ça devient grisant. L’exploration fonctionne comme dans un Resident Evil, avec ses portes verrouillées, ses objets étranges qu’on ramasse sans savoir à quoi ils servent, et ce petit déclic quand on comprend enfin comment tout s’emboîte. La différence, c’est que les zones sont plus ouvertes, et que certains puzzles demandent de vraiment réfléchir. Les « énigmes » vont de la simple clé à retrouver (parfois bien loin de la porte qu'elle ouvre) à des recoupements d'informations pour trouver le bon code ou le bon emplacement.
Mais le vrai choc de Hell is Us, c’est son univers. Le lore est dingue. L’invasion lymbique, la guerre entre Sabiniens et Palomistes, tout ça sonne à la fois fantastique et terriblement actuel. Il y a des échos avec nos propres divisions, nos conflits modernes, nos peurs. C’est fascinant et c’est raconté de manière progressive et percutante en retrouvant des morceaux d’histoires, des fresques, ou via des audiologs et des dialogues. On a envie de tout décoder, de comprendre ce monde, de savoir ce qui se cache derrière. Le storytelling environnemental nous plonge également pleinement dans cette découverte. L'histoire principale du protagoniste est moins intéressante mais remplit son office sans prendre trop de place, elle est en retrait.
Artistiquement, c’est superbe. Ce mélange de médiéval, de SF et de fantastique pourrait facilement partir dans tous les sens, mais ici ça fonctionne parfaitement. Les environnements intriguent autant qu’ils émerveillent, et il y a toujours ce sentiment que chaque ruine, chaque objet a une histoire. C’est un jeu qui donne envie de s’arrêter juste pour regarder et imaginer. Les zones sont également de plus en plus intéressantes au fil de la progression dans le jeu, alternant zones de guerre et ruines médiévales et religieuses. Par ce biais, le jeu nous fait également traverser ce qu'on peut qualifier de donjons, avec ses puzzles environnementaux spécifiques. Les musiques sont lancinantes, avec parfois des sons de synthé bien graves, et elles participent à l'immersion dans cet univers.
Alors oui, il y a des défauts. Certains mystères ou quêtes demandent beaucoup d’allers-retours, parfois un peu lourds. Certains objets sont tellement bien planqués qu’on passe à côté et on tourne en rond. Les combats, eux, sont "ok" : ça marche mais ce n’est pas ce qu’on retiendra. Et la fin arrive un peu trop vite, presque comme si le jeu s’arrêtait juste au moment où on en voulait encore plus.
Mais malgré ça, Hell is Us est une vraie bouffée d’air frais. Ce n’est pas parfait, mais ça ose, ça intrigue, ça raconte quelque chose. On en sort avec l’envie que Rogue Factor continue, qu’ils reviennent dans ce monde, qu’ils développent encore ce lore incroyable. Dans un paysage où les jeux AAA se ressemblent de plus en plus, un projet AA comme celui-là, avec une identité aussi forte, fait un bien fou.
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Créée
le 1 oct. 2025
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le 17 févr. 2015
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