Bon, j’ai aimé High on Life mais c’est vraiment parce que je suis bon public. En vérité, sans son humour décapant et outrancier ni sa direction artistique haute en couleur, le titre de Squanch Games et Justin Roiland ne casse pas trois pattes à un canard. Pour être franc, côté maniabilité, on s’ennuie un peu. High on Life, qu’est-ce que c’est ? C’est un jeu de tir à la première personne dans lequel vous incarnez un jeune homme kidnappé par des extraterrestres. Soucieux de rentrer chez vous, vous devrez endosser le rôle d’un chasseur de primes malgré vous et partir aux trousses d’un cartel alien qui consomme les humains comme des psychotropes. Le scénario est complètement barré, et c’est précisément pour ça qu’on joue à High on Life. Dans ce FPS particulier, votre personnage ne parle jamais, mais vos armes, elles, sont bien vivantes et taillent le bout de gras. Elles interagissent avec les PNJ lorsqu’ils vous donnent des quêtes, commentent l’action pendant les combats ou les cinématiques, et papotent même entre elles, notamment à la fin. C’est un bordel sans nom, mais franchement, les auteurs des dialogues sont des génies ! L’humour est on ne peut plus irrévérencieux : si vous êtes sensibles aux blagues de cul, à l’humour scatologique, aux injures extrêmes ou aux scènes absurdes, inutile d’acheter le jeu.
On est clairement dans l’humour Rick et Morty, donc si vous cherchez une expérience basée sur l’insolite et le fun, je vous recommande fortement High on Life. En revanche, si vous êtes à la recherche d’un jeu de tir au gameplay exigeant et soigné, ce n’est pas la bonne adresse. Non pas que le gameplay soit mauvais, pas du tout, mais il reste ultra générique, que ce soit à la manette ou à la souris. C’est du vu et revu, sans parler du ressenti assez décevant des armes : on n’éprouve pas un grand plaisir à dézinguer des aliens. Heureusement, les boss de fin de niveau relèvent l’ensemble, je les trouve originaux et bien mis en scène. Autre point fort du titre, selon moi, il est possible de terminer High on Life en quinze heures environ, sans bâcler les quêtes secondaires et en faisant un tour complet des possibilités offertes. À l’heure des mondes ouverts interminables, c’est un excellent point. Enfin, et pour conclure, malgré un gameplay en dents de scie, j’ai trouvé le scénario et notamment une scène se déroulant dans un “bordel” absolument sidérants ! L’ensemble est à la fois grotesque et dérangeant, un moment fort de mon expérience sur ce titre.