Le jeu tant attendu, bien que souffrant d'une polémique débile, est enfin là, prêt à enchanté les fans de la licence, mais aussi les non-initiés. À l'image de GTA Online, sésame longuement attendu par celles et ceux qui fantasmaient sur la possibilité de jouir de la liberté d'action des jeux R* en multijoueur, Hogwarts Legacy exauce le souhait des "Potterhead" de pouvoir parcourir librement l'école de magie Poudlard et ses environs. Si les fans les plus hardcore réaliseront rapidement que l'architecture de certains endroits n'est pas entièrement identique à ce que l'on a pu lire dans les livres ou voir dans les films, force est d'admettre que le château est magnifique et qu'il fourmille de détail, tout comme le reste du monde. Et c'est encore plus plaisant de pouvoir découvrir tout ça avec votre propre personnage, dont vous pouvez choisir les traits ainsi que le nom. Cependant, nous sommes loin de la création de personnage très poussée promise par les développeurs. Vous aurez juste à choisir un visage et une pilosité faciale, la couleur de vos yeux, de vos cheveux et de votre peau sans pouvoir faire plus d'ajustement. À titre de comparaison, Saints Row 2 proposait déjà beaucoup mieux en 2008.

La bande son ne fait qu'améliorer votre exploration, tant celle-ci est réussie et dont les notes vous rappelleront les musiques des films. On regrettera cependant qu'elle ne s'arrête jamais. À certains moments, ce peut être lassant d'entendre la même piste en boucle.

Toutefois, une chose casse l'immersion, il s'agit de la vie dans et hors du château. Si les PNJ se révèlent assez nombreux dans les parties principales de l'école et les villages, dès que vous commencerez à emprunter des couloirs plus reculés et des sentiers plus éloignés, vous vous retrouverez bien seul... De plus, les PNJ ne sont pas vraiment vivants, se contentant de marcher sans but ou de rester bêtement debout ou assis tout en répétant indéfiniment la même animation. Idem concernant les tableaux du château, bien que moins choquant, mais dont vous reverrez souvent des toiles identiques, parfois carrément côte à côte... Vous percevrez bien divers dialogues plus ou moins intéressants et drôles, mais ce n'est clairement pas suffisant pour rattraper cet énorme défaut.

La carte gigantesque ne se limite pas qu'au château et la forêt interdite, et permet également de visiter Pré-au-Lard ainsi que plusieurs petits hameaux de sorciers. Une liberté totale de déplacement est de mise, que vous préféreriez les déplacements rapides à l'aide de poudre de cheminette ou les voyages contemplatifs en volant sur votre balai ou à dos de créature magique, mais aussi d'action, vous offrant pour la première fois dans un jeu Harry Potter le choix de faire usage de magie noire à l'aide des sorts impardonnables, ainsi que d'une magie ancienne qui se trouve être la base du scénario.

Cette magie ancienne, inconnue car perdue, ne peut être vue et encore moins manipulée par les sorciers, à l'exception de très rares élus, dont votre personnage se révèle être le premier à en être capable depuis un certain temps. Elle attire cependant un certain groupe de gobelins, décidé à prendre l'ascendant sur les sorciers, et des mages noirs avides de pouvoir. Au fur et à mesure de votre avancée et de vos explorations, vous apprendrez les sortilèges basiques du sorcier à l'école qui vous permettront d'atteindre de nouvelles zones, de résoudre des énigmes et d'être plus efficaces en combat, mais aussi à utiliser cette magie ancienne et la magie noire, si vous le voulez. Car le choix sera toujours votre, de tuer ou non vos adversaires et d'être un sorcier intègre en aidant les autres à travers de nombreuses quêtes secondaires, ou en refusant de leur rendre leur dû après coup.

Le système de combat est d'ailleurs une vraie réussite, en étant à la fois simple et intuitif tout en étant un vrai défi. Si à la base, vous ne pouvez usage que de quatre sorts différents, vous pourrez obtenir de nouvelles barres d'action à l'aide des points de talent obtenu en montant de niveau, vous permettant d'en changer en plein combat pour pouvoir jouer avec seize sorts et faire de meilleurs enchaînements. À cela s'ajoute la possibilité d'attaquer furtivement, d'esquiver, de parer et de faire usage de plantes agressives et de potions, vous aurez tout le loisir de venir à bout des ennemis les plus grands et les plus dangereux, tout en restant sur vos gardes, car vous serez quasiment constamment encerclé d'ennemis qui n'attendent pas leur tour pour vous frapper.

On appréciera de voir que même si on ne peut pas apprendre tous les sorts qui existent dans l'univers Harry Potter, votre personnage fait usage de certaines incantations précises selon vos actions, mais on regrettera que le bestiaire du jeu manque de diversité. Et j'espère que vous n'êtes pas arachnophobes...

Sur de nombreux points, Hogwarts Legacy m'a fait penser à Skyrim. Que ce soit dans sa liberté d'action, de déplacement et de choix, à travers l'exploration de cavernes et autres ruines et la grosse quantité de contenus secondaires. Entre les quêtes, les énigmes, les objets à trouver, la botanique et la concoction de potions dans la salle sur demande (qui vous sert de QG et est entièrement personnalisable) pour obtenir des objets de combat et la capture et les soins de vos créatures magiques pour obtenir des ressources utiles pour l'amélioration de vos équipements, la durée de vie du titre est considérablement augmentée. En trente heures de jeu, je n'ai atteint que 36% du contenu global du jeu sans même avoir atteint la moitié du scénario principal.

Mais le plus gros point noir du jeu réside dans son optimisation. Si Hogwarts Legacy se révèle être beau, nous restons tout de même loin d'une claque graphique et même si vous avez le matériel recommandé pour jouer en ultra avec ou sans ray-tracing (attention, cette technologie plombe actuellement énormément les performances en jeu !), le jeu souffre de crash, de grosses chutes de framerate, y compris pendant les cinématiques, et de nombreux bugs visuels. Espérons qu'un patch day one corrige tout cela, ou bien que le studio s'active pour en proposer un rapidement.

J'ai cependant eu la surprise, en testant les divers niveaux de qualité, de me rendre compte que même avec tous les graphismes en bas, le jeu reste beau et n'offre pas d'effet "pâte à modeler" sur les textures.

XanK
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le 15 mars 2023

Critique lue 235 fois

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