Loin entre l'espace et le temps se trouve la Faille.
Ouais je m'étais dit "hé ptite intro avec une catchline de film SF ça va faire plaisir". Rien qu'avec le pixel art d'Into The Breach on se sent déjà dans ces vieux films qui sentent bon le canapé du daron. Et nous voici balancés depuis les cieux pour combattre les génialement affreux Veks, monstres insectoïdes gigantesques venus dominer la Terre et détruire l'humanité. Alors si on a envie de jouer à un jeu qui te fait bien passer pour un con dès le début ; les jeux qui font bien sentir qu'on a beaucoup de choses à apprendre, ouais, on est tombé sur le bon jeu.
Au milieu du charme total de ses dessins précis pixelisés, Into The Breach pose un jeu d'échec mortel aux enjeux planétaires. Il va falloir bouger ses mechas de manière non hasardeuse pour rentabiliser chaque mouvement. Car attention pilote, les Veks sont peut être des gros insectes ignobles à voir, ils n'en sont pas pour le moins futés. Chaque déplacement insectoïde, et on le voit bien à chaque partie, exploite la moindre partiel de planète Terre restante pour mettre nos personnages dos au mur constamment. Il faut protéger les batiments qui font office de refuges pour les survivants de cette grande invasion ET d'alimentation pour nos mechas. Les méchants chercheront à la moindre occasion à porter leurs attaques sur ces batiments qui sont le coeur de notre survie.
Les objectifs étant cités, nous voilà engagés dans une guerre de déplacement et d'occupation d'espace. Les Veks se déplacent, dirigent leurs attaques PUIS vient notre tour avec déplacement et grands coups mécaniques PUUUUIIIIIIS les insectes attaquent et rebolote. Dans cet ordre. Le meilleur conseil que je puisse vous confier, c'est de bien placer les mechas au tour d'apparition, piégeant ces monstres à leurs limites et les obligeant à exécuter un tour foireux dont vous prendrez l'avantage.
La réalisation, l'ambiance et le gameplay se rejoignent au même point pour créer un sentiment d'urgence. Une urgence dans l'histoire, car la vie de millions de personnes, à leur surprise, reposent entre vos mains. Une urgence de gameplay, car comme dit plus haut, les Veks ont plus d'un tour dans leurs glandes salivaires acides. Ajouté à cela cette sensation d'intervenir in extremis, avant que les ennemis ne portent leur coup.
Les déplacements et l'espace de terrain sont vitaux dans Into The Breach, car selon la position de nos ultra-armures, celle des ennemis va en être hautement influencé. Il faudra donc réfléchir soigneusement à tous les mouvements que nous prévoyons pour ne pas se retrouver piégé face à un ennemi souvent en plus grand nombre et à l'armement destructeur où les objectifs variés sembleront inatteignables. N'ayez crainte, comme tout Rogue Like, la prise de risque et les efforts seront récompensés.
Hm Hm c'était sans compter sur vous pilote, et votre équipe composée de trois robots et répartie en 8-10 familles de trois. Frustré de devoir composer avec des équipes préétablies par les développeurs ? Alors choissisez vous-mêmes via l'option de composition personnelle.
Par ailleurs, les mechas sont eux-mêmes divisés en trois catégories : Combat Rapproché pour de gros dégats en première ligne, Artillerie pour dératiser avec distance de sécurité, et Scientifique pour des effets de surprise qui peuvent changer la balance en votre faveur. Le tout, où chaque famille possède une spécificité propre tel que de l'électicité, l'exploitation de fumée (empêchant quiconque s'y trouve d'attaquer), le feu (mon préféré niéh), le gel, l'acide etc. Vous l'aurez compris, le garage est suffisement grand pour la mise en place de différentes stratégies sans oublier les divers bonus que l'on obtient le long d'une run.
Into The Breach met à l'épreuve et demande une bonne dose de réflexion aux premières heures de jeu qui, peu à peu, laisseront place à des réflexes digne des grands stratèges où s'affrontent d'adorables pixels au charme typique. Grisant de complexité, le jeu se montre très gratifiant une fois l'objectif final accompli tout en proposant une rejouabilité addictive poussant le joueur au 100% tout à fait accessible mais pas sans difficulté.