Le Tour de France
3.3
Le Tour de France

Jeu de Cyanide et Focus Entertainement (2011Xbox 360)

Modane et le peloton sont déjà loin derrière. Seul en tête, Andy Schlock (si,si) attaque le premier col tranquillou, aussi léger qu'un char d'assaut. De toute façon, le Luxembourgeois est sur des rails. Pas moyen de se planter dans le décor. Même pas besoin de forcer, le vélo avance tout seul. On tapote bien sur A de temps en temps, histoire de sprinter un peu et tromper l'ennui. Mais on sait que le jeu n'a plus besoin de nous... Du coup, on va fumer une clope. Littéralement. On pose la manette en laissant le jeu tourner, direction la fenêtre.

Quelques minutes plus tard, le bousin est toujours en mode automatique. Andy Schlock distance toujours l'abominable Cadel Evins (si,si) et Alberto Contador (avec les vraies lettres du vrai nom et tout - qui a dit que les dopés étaient des salauds?). Hop, on repasse en manuel, un petit coup de B, histoire de forcer un peu sur les guibolles avant d'entamer la descente. On appuie frénétiquement sans être totalement persuadé qu'un singe ne ferait pas mieux que nous... Comme on se fait chier, le regard se perd dans le vague. Sur le public qui coulisse sur la chaussée comme un placard Ikéa (c'est pas totalement fluide) avant de reglisser en quelques nanosecondes avant l'arrivée du coureur. On contemple les armées de vaches clonées et de polygones en forme de camping-car qui s'étalent à l'infini en bord de route.

L'Alpe-d'Huez est en vue. Plus que 8 kilomètres, c'est tout. Quelques interminables kilomètres. Le côté simu certainement : l'ennui du type seul face à l'effort. Le côté forçat de la route. Faut en chier, un col blanc ça se mérite. Les tempes qui claquent au rythme des battements cardiaques. On a bien conscience que sprinter en pleine ascension est un peu con, mais on se fait chier... alors on appuie sur A. Jouer stratégique avec l'équipe? Demander un relais? Bah non, Fränk Schlock est loin derrière. Pas moyen de filer un coup de main, qu'on me dit dans l'oreillette... Enfin qu'on m'écrit dans un coin de l'écran (trop cher de numériser trois voix...). Du coup, on se retrouve seul. Comme un con. Et on commence à se focaliser sur la techno ringarde qui nous inonde les oreilles depuis vingt minutes. Surtout ne pas relever les bruits de foules, façon stade en folie dans Kick-Off quand il y a trois pèlerins avinés à nos côtés...

Andy Schlock ne verra jamais la fin de l'étape. Il a préféré se petit-suicider en pleine ascension.
Marius
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le 17 août 2011

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Marius

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jackyro
1

Critique de Le Tour de France par jackyro

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