Honteux.
Vendre un jeu aussi incomplet et laid, aussi chers qu'il ai, c'est ce que j'appel de l'arnaque. La Nintendo Switch 1ère du nom avait comme jeu de lancement Zelda : Breath of the Wild. Qu'est-ce qu'il...
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il y a 6 jours
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Jeu de Game Freak, The Pokémon Company et Nintendo (2025 • Nintendo Switch 2)
Oui, j'ai pris plaisir à jouer à Légendes Pokémon : Z-A. Un avis certes peu partagé, si l'on en juge par le nombre impressionnant de joueurs exprimant un jugement négatif à l'égard du jeu. Pourtant, cet opus est loin d'être aussi décevant que ce que certains voudraient faire croire, et je vais m’efforcer de le démontrer ici.
L'intrigue se déroule à Illumis, cité emblématique de Pokémon X et Y, dont l'architecture s'inspire directement de celle de Paris. Ce qui a suscité la déception de nombreux joueurs, c'est évidemment le fait que l'intégralité de l'aventure se déroule au sein de cette unique ville. Un grief cependant discutable, tant il ne se manifeste véritablement que chez ceux qui choisissent de ne pas s'intéresser davantage au jeu. En effet, la ville connaît une évolution notable, regorge d'activités variées et permet tout de même d'enchaîner une vingtaine d'heures de progression linéaire, voire une quarantaine pour qui souhaite en explorer chaque recoin. Ainsi, non, Illumis n'est nullement une coquille vide : à condition de lui accorder un minimum d'attention, sa verticalité – au demeurant plutôt bien pensée – permet d'envisager la ville sous un angle inédit.
Abordons à présent la question des graphismes. S'il est un point sur lequel règne une certaine unanimité depuis quelques années concernant les jeux Pokémon, c'est bien la qualité visuelle, régulièrement jugée médiocre. Une fois encore, cet opus ne déroge pas à la règle, et l'on se retrouve face à un titre dont l'aspect général paraît franchement daté. Les bâtiments manquent de profondeur, et l'ensemble souffre d’une palette visuelle plutôt terne. En ce qui concerne le gameplay, celui-ci demeure relativement rigide, sans toutefois tomber dans l'irréparable. En faisant preuve d’un minimum de bonne volonté, on parvient aisément à s'amuser, au point d'oublier que l'on évolue dans un jeu issu d’une licence générant des millions, et qui, sur le plan technique, pourrait indéniablement viser plus haut.
Mais l'insuffisance technique suffit-elle à décréter qu'un jeu est foncièrement mauvais ? Je suis toujours étonné par cette tendance, au sein de la communauté vidéoludique, à voir systématiquement les extrêmes. N'est-il donc pas possible d'admettre qu'un aspect soit défaillant sans pour autant en dénigrer tout le reste ?
Ainsi, sur le plan narratif, on tient là quelque chose de particulièrement solide pour un titre Pokémon. Le choix de cantonner l'action à une seule ville permet de développer des personnages récurrents, qui gagnent en profondeur et en cohérence à mesure que le récit progresse. Les dialogues, s'ils ne brillent pas par leur subtilité, demeurent parfaitement adaptés aux attentes que l'on peut avoir vis-à-vis d'un jeu destiné à un jeune public. On ressent une véritable attention portée aux personnages, dont les personnalités, attachantes, sont mises en valeur par un chara-design absolument irréprochable. On retrouve d'ailleurs les thématiques de Pokémon X et Y, liées à la quête d'identité et à l'acceptation de la différence. La continuité thématique évoque d'ailleurs les intentions narratives de Pokémon Noir 2 et Blanc 2, en prolongeant intelligemment les enjeux au-delà du récit initial. Ce qui est une attention positive, tant la 6ème génération était lacunaire en termes narratifs.
Sur le plan musical, Pokémon demeure une fois de plus à la hauteur de l’excellence. Les compositions offrent des arrangements d'une belle variété, et ce malgré le cadre restreint à une unique ville. Rien de surprenant en cela : aucun jeu de la franchise ne s'est jamais illustré par une bande-son décevante. Cela en dit long sur la mauvaise foi ambiante entourant cet opus, lorsqu'on voit certains aller jusqu’à critiquer l'aspect musical. On pourra toutefois, une fois encore, déplorer l'absence persistante de doublage.
Le jeu en tant que tel se révèle plaisant, à condition bien sûr d'adhérer à l'univers de Pokémon. Le cycle jour-nuit, plutôt bien maîtrisé, permet d'introduire une diversité d'activités avec un rythme dynamique et naturel. Les affrontements, désormais en temps réel et non plus au tour par tour, insufflent un vent de fraîcheur des plus appréciables. L'expérience de jeu s'avère donc véritablement divertissante : on capture des Pokémon durant la journée, on les fait combattre une fois la nuit tombée. Entre-temps, on progresse dans la trame principale, on participe à des affrontements de Pokémon méga-évolués, globalement très réussis. Pour celles et ceux ayant apprécié Légendes Pokémon : Arceus, le système de jeu s'en rapproche grandement, tout en se montrant plus abouti dans son exécution. Les heures s'égrènent sans jamais laisser place à l'ennui, tant il y a sans cesse quelque chose à entreprendre, rendant la formule particulièrement addictive.
Il va sans dire, toutefois, qu'il est difficile d'en apprécier pleinement les qualités si l'on s'enferme dès le départ dans la mauvaise foi. À force de traquer les moindres défauts techniques et de s'y attarder indéfiniment, on en vient à perdre de vue ce qui fait l'essence même de la série : la capture, le combat et la découverte – autant d'éléments ici portés à leur paroxysme.
En définitive, il est regrettable qu'apprécier ce jeu puisse aujourd'hui prêter à moquerie, tant l'extrême toxicité qui règne au sein de la communauté en ligne étouffe tout discours nuancé. Nombreux sont les joueurs n'ayant même pas pris la peine d'y jouer, mais s’empressant néanmoins de formuler des jugements expéditifs, exclusivement fondés sur les aspects techniques. Dès lors, on se retrouve face à des critiques infondées, notamment sur le prix du titre, qui, en ce qui me concerne, m'a coûté 45€ – une somme que je considère parfaitement raisonnable.
Si vous êtes amateur de Pokémon et en quête d'une expérience rafraîchissante, ne tournez pas les talons trop vite : ce titre mérite qu'on lui accorde sa chance. Les critiques virulentes qui inondent les réseaux proviennent en grande partie de personnes n'ayant jamais lancé le jeu, et dont la frustration – certes compréhensible – de voir la licence stagner, finit par altérer tout discernement.
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il y a 3 jours
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15 j'aime
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Vendre un jeu aussi incomplet et laid, aussi chers qu'il ai, c'est ce que j'appel de l'arnaque. La Nintendo Switch 1ère du nom avait comme jeu de lancement Zelda : Breath of the Wild. Qu'est-ce qu'il...
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il y a 6 jours
8 j'aime
Ça talk beaucoup au début du jeu et c’est un problème de ne pas pouvoir skip les dialogues tuto.L’histoire n’est pas bonne et rien n’en ressort au final, c’est plus un bordel pour justifier des...
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le 16 oct. 2025
7 j'aime
du vomis en : histoiregraphismeanimationjouabilitéhub principalmapsound designprixcontenuà rappeller que cette MERDE coûte 100€ DLC de MERDE compris
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il y a 6 jours
4 j'aime
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