Un jeu à problème mais sympathique
Lollipop Chainsaw est un beat 'em all situé dans un univers très adolescent américain. Hélas, il souffre de gros problèmes qui le rendent difficilement défendables. Ce que je vais quand même essayer de faire.
Ce qui va pas :
Le système de combat à base de button mashing est sans aucune subtilité. Dommage car Bayonetta à prouver qu' on pouvait disposer d'un systeme de combat profond et subtil en gardant un grain de folie. Ce n'est pas le cas ici. Au pire, le bouton X fera l'affaire.
Le déroulement des niveaux est très simple : il s'agit d'un gigantesque couloir !
Au niveau gameplay, les phases de QTEs sont très mal maitrisés et sans grand intéret. Par exemple, pour le boss final : longue bataille fatiguante qui se finit sur 3 QTEs faciles quand on les connait mais qui tuent immediatement quand on les rate (pro tip : rond carré, bourriner rond)
La réalisation est a la ramasse et datée tant au niveau des environnements. Ahlala, les dures lois de l'Unreal Engine...
Un dernier élement du gameplay sont les trucs à collectionner. Le jeu est assez généreux en déblocables ce qui lui donne une petite rejouabilité Pro tip, pervs : le bikini demande d'avoir fini le jeu et coute 80 pieces d'argent (c'est beaucoup)
Malgré tout, tout n'est pas mauvais non plus.
Lollipop chainsaw rappelle aux joueurs blasés que nous sommes devenus ce que peut être un jeu video :
Du style, du fun, et du grand n'importe quoi en general.
- Du style, le jeu en a. Hélas, pas assez. Les bosses sont vraiment réussis. L'univers pailletes, arcs en ciel et "OMG Ponies!" marche bien pour moi
- Du fun, le jeu en a aussi : une belle gonzesse, des zombies, une tronconneuse et des explosions. Mais hélas ce n'est toujours pas assez. Les derniers niveaux commencent à être usants voire répétitif dans l'humour, les combats et la linéarité.
- Enfin, le jeu est du grand n'importe quoi, mais là encore, le compte n'y est pas tout à fait: J'ai l'impression que les concepteurs du jeu (dont un fameux designer, Suda51, que je ne connais pas et dont on ne connait pas la contribution sur ce jeu, en dehors de son nom) ne sont pas aller jusqu'au bout de leur demarche. Le jeu alterne entre des moments WTF et phases trés classiques. Les dialogues essaient d'être mordants et irrévérencieux sans jamais choquer en restant très premier degré. Les références culturelles pop sont faibles. Par exemple, après un combat, un garçon dit à Juliette "Merci de m'avoir sauvé, Juliette ! Ce soir, je me mastuberai en pensant à toi !"
Un petit jeu qui n'a pas les moyens de ses ambitions. Le jeu m'a plu, malgré ses gros défauts. En ces temps de jeux indés branchouilles et vaguement ambitieux, Lollipop Chainsaw m'a rappelé qu'un jeu vidéo pouvait simplement se contenter d'être ... amusant. C'est (tout juste) suffisant.