C'est la direction artistique léchée aux couleurs vives qui m'a poussé à tenter cette bien curieuse aventure enfantine qu'est Lost in Play.
On est donc face à un point and click traditionnel, avec des plans au sein desquels mécanismes et mini-jeux sont de la partie afin de débloquer l'accès aux plans suivants.
L'univers proposé regorge d'inventivité. Il est principalement un mélange complètement fantasque de mondes tout droit sortis de la tête des 2 frère et sœur, les protagonistes que l'on va diriger, avec un point de départ dans une réalité contemporaine.
Avec ce postulat de départ, l'aventure ressemble à un livre pour enfant, avec toute une panoplie d'animaux "intelligent" et quelques humains, que l'on va rencontrer au fil de l'eau.
Pas de bulles de dialogue à proprement parler, mais une sorte de "yaourt" audio dont on devine facilement le sens.
J'ai globalement été absorbé par la qualité des décors, l'attachement aux personnages, ainsi que par les challenges proposés par les mini-jeux originaux, bien qu'assez corsés pour certains, même si aisés dans l'ensemble.
Certains jeux sont des bijoux de créativité (notamment le livre intéractif avec les allers-retours temporels).
La durée de vie est très honorable, une bonne dizaine d'heures pour ma part.
La bande son est de qualité, rien à dire.
Si je dois pointer des défauts :
- le premier qui m'a touché relève de gros problèmes d'optimisation pour le jeu sur Mac : certaines séquences rames énormément, provoquant une désynchronisation sonore, et ruinant l'expérience de jeu. La majeure partie du jeu ne souffre heureusement pas de ce problème qui pourrait être patché.
- en tant qu'adulte, on est vraiment face à un conte pour enfant assez simpliste, ne pas chercher de sens profond à ce que l'on voit ou fait, il s'agit essentiellement d'un délire de rêve/cauchemar enfantin.
Dans l'ensemble, un jeu très sympathique et surprenant, et un régal visuel pour qui apprécie le style.