Majin ou la bonne surprise
On a vite l'impression d'avoir déjà vu, on voit de loin venir l'histoire des Ténèbres qui s'abattent sur le royaume et le plongent dans le chaos mais un gardien va venir le sauver et le bien l'emporte toujours sur le bien, blablabla. J'avoue avoir eu beaucoup d'aprioris sur ce jeu, mais au fil des heures passées dessus mes inquiétudes de lassitude se sont vites estompées.
L'ambiance féerique dès le début de l'histoire nous plonge dans la quête instantanément, on ne se lasse jamais des décors magiques et divers, lesquels regorgent de coffres et de bonus. Je ne m'attendais pas à traverser autant de milieu différents et c'est ce qui fait aussi qu'on ne s’ennuie pas sur Majin. La bande son qui accompagne la progression est elle aussi surprenante. Subtile et présente à la fois, elle contribue elle aussi à cette perpétuelle extase à chaque découverte de niveau. L'alliance de ces deux paramètres créé la véritable force de ce jeu.
Mais à mon sens, ce qui fait le vrai plus de Majin est la parfaite combinaison entre jeu de rôle et jeu de coop. Je m'explique. Le héro Tepeu en prend pas toute la place sur l'écran, en effet ce n'est pas lui seul qui mène à bien cette quête. Il est aidé par le Majin, ce qui rend plus intéressantes les phases de combat et de résolutions d'énigmes. En clair, au lieu de bourriner et de frapper comme un dingue sur carré ou triangle (pour les joueurs PS3), le but est de ruser, se faire discret et réfléchir avant d'agir. Même les combats les plus banals deviennent des situations de réflexion. Avec une jouabilité et une fluidité excellente, ce n'est que du régal que d'allier l'agilité de Tepeu à la force du Majin. Les niveaux ne se ressemblent pas, l'histoire dure assez longtemps pour ne pas rester sur sa faim, l'aspect féerique de l'ambiance est bleuffante et l'originalité du mode de jeu donne un mélange qui ne déçoit pas.
Cela étant dit, tout n'est pas rose non plus. Il a y certes beaucoup d'émerveillement, mais l'enchantement reste parfois difficile face à certains points.
Le scénario est vu, revu, malgré la touche d'originalité apporté par l'intervention du Majin, l'histoire en elle-même reste simple, un gentil se bat contre les méchants et sauve tout le monde. A la fois, c'est ce que recherchent les adeptes des jeux de rôles, on a donc pas le droit de se plaindre, vous savez à quoi vous attendre! Il est vrai que les décors nous plongent dans un monde magnifique, mais les graphismes ne sont pas exploités à leurs maximum, ce qui donne des cinématiques décevantes et c'est bien dommage. Personnellement, ça ne m'a pas empêché de les trouver mignonnes. Mais ce qui gène le plus à mon goût c'est le doublage. Tepeu a une voix d'adolescent certes, c'est un fait. Mais faire parler le Majin comme un attardé est regrettable. Bien qu'il ressemble à un gros nounours pas très habile qui trébuche toutes les 5 minutes qui est très gentil, ce n'est en rien une raison pour le doubler comme ça. De plus, les voix des animaux non plus ne sont vraiment pas terrible. Un perroquet qui a une voix plus grave que mon père, ça m'a surpris sur le coup. On pourrait aussi regretter le côté "arme unique" de Tepeu. Mais bon, j'avoue que c'est un peu chercher la petite bête.
C'est à mon avis, le jeu le plus réussi de Game Republic. Dans l'ensemble il est agréable, prenant, et esthétique. Il réserve de beaux moments de jeu et reste surprenant jusqu'à la fin.