Je conçois aisément qu'il est souvent plus facile de critiquer une mauvaise oeuvre.
Pour ce faire, on ne s'en veut pas d'être dans l'outrance, parce que, n'ayant pas aimé l'oeuvre, on ne se pose pas la question d'être juste avec elle.
Alors on y va de sa petite comparaison hasardeuse, de sa petite pique audacieuse.
Qu'importe la forme pourvu qu'on déverse sa hargne sur cette victime expiatoire.
Cette introduction ressemble à s'y méprendre à celle de ma critique du premier épisode ?
Mmmh... Vérifiez, malgré tout, peut-être y trouverez vous une différence discrète mais notable et pleine de sens.
Comme vous l'aurez noter, j'ai aimé le premier épisode, et quand je dis aimer, ma foi, je pèse mes mots, et les titres des critiques, quoique peu originaux, ont au moins la prétention d'être sincères.
Alors, lorsqu'on apprécie, précisément, un jeu, enfin je crois, l'on croise les doigts, caressant l'impensable, en sentant indispensable que la suite soit au moins aussi remarquable.
La suite fait peur. Car si elle est royale, la suite sera gagnante, mais si elle est mauvaise, la séquelle est mortelle. Ne parlons pas des successions de suites, sortant à des rythmes effrénés, qui déçoivent. Pas forcément, sur le fond, mais sur la forme mercantile ! La régularité ne fait pas la qualité. Bref, les suites ont leurs limites et les joueurs préfèrent des suites à rythme éthique. (commentez si vous trouvez ce jeu de mot pitoyable)
N'en parlons pas disais-je. Toujours est-il que suite il y avait, et j'y étais confronté.
Alors, malgré l'effroi, et le fait que le doute m'habite, j'y fais face et je rempile.
Le jeu est édité par EA, et je dois le confesser, c'est ce qui me faisait le plus peur. Et dès les premières minutes j'ai eu du mal à accrocher à un nouveau gameplay et une introduction que je trouvais un peu trop nerveux, le mass effect que j'avais connu n'était pas un jeu d'action, un jeu où on passait son temps défourailler. Beaucoup trop de tirs, de violence, bref, c'était pas top.
Je n'ai pas été charmé par le début, et ça m'a déçu. J'ai donc arrêté de jouer.
J'y suis revenu quelques mois plus tard, dans l'idée de finir la trilogie Shepard, et une fois les combats un peu longs du début du jeu, l'évolution scénaristique m'a porté. Et j'ai retrouvé dans ce mass effect ce qui faisait le sel de son prédécesseur : des personnages aux caractères intéressants, soit attachant, soit agaçant, mais toujours immersifs. Comme dans le premier, j'ai aimé découvrir l'univers riche et profond, et j'ai apprécié suivre une histoire bien racontée. Et même si le scénario perd en originalité, avec une construction très formatée, les choix à faire ajoute en immersion et en enjeu. Je me suis même surpris avoir des pincements aux cœurs dans le choix de certaines décisions ou durant le visionnage de certaines conséquences fâcheuses, un attachement tout relatif, mais attachement quand même à l'histoire et à certains personnages.
Une première dans un jeu vidéo pour ma part.
Très agréablement surpris par mass effect 2, qui comme son grand frère, m'a procuré une réelle expérience de jeu vidéo, une fois n'est pas coutume.