Die Hard VI : Edição brasileira

Les deux premiers Max Payne se distinguaient par une ambiance unique, composée de quelques éléments clefs dont : New-York, l'hivers et la nuit, remplacés par Rio, l'été et le jour dans ce troisième opus. La métamorphose n'est pas mauvaise, mais trop différente de la forme originale à mon goût... J'éprouve le même sentiment qu'un homme séduit par l'aspect d'une femme qui décide, du jour au lendemain, de changer complètement son apparence : un mélange d'incompréhension et de déception. Honnêtement, j'avais plus l'impression de jouer à Die Hard : Le jeu, starring Bruce Willis.

En outre, le manque d'enjeu du scénario n'aide pas à accrocher au titre... Dans le premier opus, la vendetta menée par Max, souhaitant venger sa fille et sa femme dans une lutte acharnée contre la pègre de New-York prenait aux tripes. En revanche, la quête d'un alcoolique paumé venant en aide à des nouveaux riches brésiliens totalement antipathiques et vides ne me semble pas digne d'intérêt. Les dialogues sont aussi d'une platitude déconcertante. Si Max n'est pas impliqué dans l'histoire, comme pourrait l'être le joueur ?

J'ajouterais que le jeu est découpé grossièrement : aux phases d'arènes et de couloirs, se succèdent des cinématiques fades, à intervalles régulières, comme un métronome, et ce ad vitam eternam. J'ai par conséquent ressenti une grande monotonie souris en main, ce que n'ont pas arrangé les diverses gunfights, sympathiques mais trop similaires.

Quand aux cinématiques, elles sont plates dans le fond (dialogues déplorables, enjeu inexistant) et odieuses dans la forme (caméra à l'épaule nauséeuse et saturation en effets RGB vomitifs).

Bref, un jeu que je regrette d'avoir acheté, 4/10 pour l'effort.