5 ans d'attente, ont été nécessaires pour voir arriver enfin le dernier et sûrement l'ultime Metal Gear Solid: à l'arrivée l'attente fut justifié rien que par un prologue enivrant de nouveautés et d'intensité limité par un gameplay qui sert la narration pour enfin exploser dès la seconde mission.
Largué dans une zone ouvert avec seulement un objectif, c'est à nous de l'accomplir par n'importe quel moyen.
Rarement un open world n'aura aussi bien porté son nom et ceci avec l'absence de pnj !


100% Spoilers


Alors oui il y eut GTA V, oui il y a eut le très bon The Witcher 3 mais aussi bons soit-ils ces jeux et une très grande majorité du marché sont énormément scolaires et n'apporte au final que peu de nouveauté voir un brin de lassitude par moments.
Avec Metal Gear Solid V(ictory): The Phantom Pain oublié presque tout ce que vous savez sur la série (excepté Ground Zeroes), car pour ce dernier volet, les équipes de Kojima Productions ont complètement changé de fusil d'épaule avec un gameplay totalement libre, ils nous servent le jeu d'infiltration ultime qui fait confiance à l'intelligence du joueur.
Vous êtes largué en zone de conflit que ce soit en Afghanistan déchiré par les Soviétiques et les Talibans ou en Afrique Centrale peuplé par les armées militaires privées avec seulement des instructions quand a vos objectifs le reste "It's up to you" comme dirait Ocelot, à vous de crée votre propre stratégie, payante ou non.


Je ne reviendrais pas sur les multiples facettes du jeu déjà très bien expliqués par les centaines de tests, comme la MotherBase qui est littéralement un jeu dans le jeu ou les fonctionnalitées online que je n'utilise pas. Je vais surtout m'attarder sur le scénario et sa fin quelques peu décriée.


"Pas assez de cinématiques", c'est ce qu'on entend partout depuis des semaines.
MGS V est l'antithèse de MGS 4, Kojima a préféré opté pour une narration dilué (open-world oblige on a quelques baisses de rythmes) qui s'inscrit dans le gameplay avec les cassettes audio a écouté qui approfondissent énormément le background du jeu et de la série à travers ses nombreux thèmes propres (le projet "Les Enfants Terribles", Zero, Skull Face, les Patriotes) mais également comme toujours une narration ancrée dans l'époque du jeu et la sa réalité (grande recherche sur la linguistique et l'identité des peuples) avec le message anti-nucleaire omniprésent.
Les cinématiques sont au final moins nombreuses mais plus percutantes et le quasi-mutisme de Snake est expliqué très clairement par la fin. Ces dernières sont d'ailleurs un exemple de réussite, jamais dans un jeu vidéo nous avions eut des cinématiques d'une telle maitrise, aidé par le fameux Fox Engine, Kojima peut littéralement faire explosé sa créativité en détruisant sur le passage une grande partie de l'industrie Hollywoodienne contemporaine, avec des doubleurs tout aussi excellents mention spéciale a Kiefer Sutherland qui nous campe un Big Boss remplis d'aigreur et à Stefanie Joosten qui nous remplira d'émotion avec une Quiet tragique.


Composé d'un second chapitre ainsi que d'une seconde fin finale, MGS V dispose d'une durée de vie colossale, à l'heure ou j'écris ces lignes le compteur affiche 79heures de jeu pour seulement 59% de complétation... Car tout le jeu nous donne envie d'y revenir, en particulier sa soundtrack phénoménale qui est un mélange de partition originale et tubes des 80's. Qui n'a pas pris son pied en attaquant un camp de base ennemie avec The Final Countdown qui s'émanait de notre fidèle hélicoptère, Pequod ?


Venons-en à cette fameuse fin, beaucoup se sont sentis floué en pestant sur le fait qu'on ne contrôlait meme pas le vrai Snake mais avec ce twist inattendue (pour ma part en tout cas)
Kojima fait une véritable déclaration d'amour au joueur et clot définitivement sa saga quoi qu'il advienne plus tard.
Explications: Dès le prologue lorsque nous devons "changer" de visage et que le bien nommé Ismael nous aide, beaucoup d'interrogations nous tombent dessus et elles subsistent jusqu'a la fin. Tout comme cette mort de Skull Face beaucoup trop rapide, notre seule et unique motivation s'est envolé alors pourquoi continué ? Kojima a voulue que le joueur ressente cela, cette douleur fantôme suite a la perte d'une chose fondamentale: notre raison de lever une armée en l'occurrence Skull Face c'est pour cela que le second chapitre ressemble à un errements de Snake qui ne sait plus trop quoi faire.


Le discours final de Naked Snake à Venom Snake explose complètement le 4ème mur et est emplie de gratitude de la part de Kojima envers le joueur:


"I'm Big Boss and you are too"
"No...He's the two of us together"
"This story, this legend is ours"
"I am you and you are me, thank you my friend"
"From now, you're Big Boss"


Kojima nous intègre directement dans la timeline de la série en la personne de Venom Snake, le fantôme de Big Boss, et fais directement lien avec le Metal Gear 1987 ou ce dernier le fera liquidé par..... Solid Snake pour sa première mission.
Big Boss rejoins en partie justement le discours final de Solid Snake à la fin de MGS 2:
"We can change the world and his future."


En résumé, MGS V est surement le Metal Gear le plus déroutant et le plus différent, il divise et divisera à l'avenir mais signera la fin d'un auteur sur sa série et la celui de la meilleure série de jeu vidéo.
Au final The Man Who Sold The World n'était pas Zero mais bien Big Boss et de facto Hideo Kojima, il nous as encore bien eus.


Did you rike it ?

Créée

le 2 oct. 2015

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OldBoy

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