Le dernier ange perdu en enfer

Après un Metro 2033 qui m'avait plus malgré ses défauts j'attendais pas mal de sa suite Metro Last Light et il ne m'a pas déçu.

Metro Last Light est gourmand en terme de ressources pour le PC et ce n'est pas pour rien, si ce n'est pas parfait avec notamment une modélisation des personnages de qualité standard comparé à Crysis 3 par exemple sorti 3 mois plus tôt, on se retrouve avec des effets de lumière qui sont super bien rendus et dynamiques (on tire dans la lampe, elle s'éteint) et c'est pas à négliger puisque gérer les zones de lumière est indispensable aux phases d'infiltration, dans l'ensemble c'est pas non plus une grosse baffe technique mais c'est beau et les environnements parcourus sont variés. On retrouve toujours l'absence d'interface compensé cette fois en plus par la montre qui indique l'heure, les time over, la santé... qui s'avère aussi discrète que pratique, immersion excellente pour un handicap nul, peut-être un peu plus que Metro 2033 mais au moins autant ça c'est sûr.

Les séquences de gameplay sont assez diversifiées, des phases d'infiltration où la furtivité est notre meilleure amie à un combat contre un boss imposant dans des marécages en passant par un train lâché à toute vitesse où fusillades et explosions sont légions entre des promenades dans des endroits paisibles, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Néanmoins, entre l'IA des ennemis assez basique et des combats parfois brouillons ces séquences aussi variées soient-elles ne sont pas toutes parfaitement réussies mais sans que jamais ce soit non plus une catastrophe, on sent que c'est imparfait mais ça ne dérange pas plus que ça. Une dizaine d'heures rythmées et variées, moi ça me suffit même si il y a des défauts : j'aime.

L'ambiance est aussi marquée que le premier Metro et franchement ça me plaît, quand on entend une petite fille et son père pêcher, la petite fille demandant à son père si ils ne risquent pas d'attraper un cancer comme sa maman plutôt qu'un poisson bah on est triste, quand on donne son nounours à un gamin en pleures bah on est content pour lui, c'est pas évident à décrire par écrit, ça peut même paraître ridicule mais cette ambiance ne me laisse pas indifférent et ça c'est rare dans les FPS à mon sens, seuls les Bioshock rivalisent à ce niveau cette génération je pense.

Le scénario est pas mal du tout, pas forcément très développé mais je m'y suis intéressé et je n'en ai pas décroché avec une mise en scène qui soutient bien le tout, mais certainement en grande partie grâce à l'ambiance, il y a quelques rebondissements et l'approche du scénario vers la fin au côté du « dernier ange » est assez intéressante et bien pensé, malheureusement je trouve que des personnages manquent de consistance et la non-linéarité est présente mais pas assez, on engrange des points d'alignement qui permette la bonne fin au lieu de la mauvaise mais ça va pas au-delà, c'est déjà ça mais j'aurais aimé encore plus mais je suis exigeant sur la question et je dois reconnaître que des efforts ont quand même été fait et au final j'ai bien aimé ce scénario et c'est ce qui compte.

Metro Last Light reprend les bases de Metro 2033 et les améliore, le résultat est une suite qui certes manque un peu d'originalité comparé à son grand frère mais pourtant qui est très réussie avec une campagne solo variée, rythmée, immersive et très belle sur PC mais également à faire sur console si votre PC n'est pas une machine de guerre.