Mind Scanners se présente comme un ersatz de Papers, Please, dont il reprend la structure à l'identique, dans un univers dystopique où on reprogramme les déviants (enfin où on soigne les maladies mentales) avec des machines à la logique kafkaïenne. Problème : il n'a pas les qualités d'écriture de son modèle et la mission confiée au joueur semble un peu vaine, sans motivation convaincante, et entravée de prime abord par le fonctionnement abscons des outils qui nous sont confiés.
J'ai rapidement songé à abandonner pour reléguer le jeu au rang des productions médiocre et sans grand intérêt. Mais j'aime l'absurdité et, de ce point de vue, Mind Scanners est plutôt réussi. De sorte qu'en insistant pour acquérir la maîtrise des différentes machines (et en comprenant la manière dont le jeu gruge pour en tirer profit... car le jeu gruge bel et bien pour essayer de maintenir le joueur sous pression) j'ai fini par dépasser les aspects négatifs du jeu.
Pour autant Mind Scanners n'a ni la profondeur ni les qualités ludiques d'un Papers, Please et semble plus difficile à recommander, mais si on passe sur la prise en main laborieuse il n'est pas si désagréable et son univers ironique et absurde a de quoi faire sourire.