Never Alone
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Never Alone

Jeu de Upper One Games et E-Line Media (2014Xbox One)

Dés les premières secondes, j'ai su que j'allais adorer ce jeu. Ce fut mon conte de Noël 2014.

D'abord, et c'est son principal atout, grâce à son charme poétique et à sa finesse esthétique, que ce soit dans les décors, dans le design des deux principaux protagonistes, ou dans leur animation, sans parler de la bande son et des bruitages.

Il y a ensuite cette idée de cohésion parfaite avec la nature et ses esprits, côté sans lequel nous ne pouvons pas avancer.
Et bien sûr, le choix des héros : l'alliance, classique mais toujours efficace, de l'enfant et de l'animal, l'innocence incarnée, l'amitié et l'entraide au premier plan.
Bref, des valeurs que j'aime voir mises en avant au-travers d'une œuvre, surtout d'un JV.

Enfin, le fait que ce jeu permette une réelle coopération. Pas un ersatz de coop' facultative comme dans Child of light où la luciole ne sert en fait strictement à rien et n'a aucun chalenge à relever.
Non, ici, comme dans Trine, les deux héros sont vulnérables et doivent avancer de concert dans un premier temps, chacun ayant ses propres outils (la fillette son bola, le renard, la faculté de courir sur les murs et d'attirer les esprits); dans un second temps, le renard accède à de nouveaux "pouvoirs" et sera alors à même de protéger la fillette (la luciole de Child of light, en mieux.., ou encore, la protection offerte par l'enfant à cornes à l'esprit de la jeune fille dans le généralissime Ico).

Quant aux notions culturelles que l'on débloque au fil du jeu, qui nous permettent de découvrir la vie en Alaska, racontée par les inuits eux-mêmes, leur état d'esprit, leur mode de (sur)vie et leurs coutumes, j'ai trouvé cela extra, et en parfaite harmonie avec le jeu. Les vidéos sont courtes, reprennent des images du jeu qu'elles mélangent à de "vraies" images et à des photographies anciennes. Cela permet au joueur de mieux comprendre les messages que les développeurs tentent de passer au travers du jeu. J'ai trouvé ça touchant, ne me demandez pas pourquoi.

L'histoire du jeu est simple : un blizzard sans précédent se lève, paralysant le village inuit de la fillette, qui décide d'entamer un voyage pour en découvrir l'origine.
Durant son absence, un méchant bonhomme détruit son village, puis la traque : il désire posséder son fameux bola.
En chemin, la fillette, en proie à un ours polaire, se fait aider par un renard, qui ne la quittera plus jusqu'à ce qu'elle ait retrouvé son chemin.

Le gameplay est lui aussi très simple : Il faut juste avancer, sauter, nager éviter de chuter ou de se faire emporter par le vent. Et réfléchir : sauter sur les murs (renard), faire bouger les esprits pour s'en servir de marche (renard), détruire les obstacles (fillette) pour ouvrir un nouveau chemin ou inonder les lieux, influencer le comportement des PNJ (l'ours, le méchant bonhomme). Aucun combat dans ce jeu : je ne le regrette pas.

J'ai vraiment, vraiment aimé Never Alone. Comme Ico, il a su me toucher droit au cœur.
Si je ne lui mets pas 10, si je lui retire un tout petit point, c'est à cause de deux petites choses qui le laissent, à mes yeux, à une marche de la perfection :
- Premièrement, le renard bug souvent dans certains endroits du décor, et parfois les points de connexion avec les zones d'action (les murs verticaux) sont trop restreints, et il faut compter sur la chance pour ne pas faire chou blanc lorsque l'on tente de le faire grimper aux murs verticaux,
- Deuxièmement, c'est mon avis personnel, mais je trouve que le jeu aurait mérité une heure ou deux supplémentaires.
J'ai été dégoutée du sort du renard, même s'il n'est pas purement négatif, et que je sais parfaitement que cet élément du scénario contribue à mettre en exergue les croyances inuits (Cf. vidéo "renaissance et nom"), mais aussi à faire évoluer le gameplay dans la seconde partie du jeu, en renforçant son influence sur les esprits et en lui permettant de voler (ce qui le rend par contre, et ça ne m'a pas plu, invulnérable et beaucoup moins fun à jouer. Mais encore une fois, j'ai conscience que c'était nécessaire.)

Pour conclure, si vous avez aimé Trine et Ico, si vous êtes sensibles et aimez la poésie vidéoludique : ruez-vous sur ce jeu !!
Adelyn
9
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Créée

le 1 janv. 2015

Critique lue 851 fois

2 j'aime

Adelyn

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