Ni no Kuni : La Vengeance de la Sorcière Céleste par Joro Andrianasolo

Pour ceux qui n'ont pas suivi: Ni No Kuni c'est les aventures d'Oliver, petit garçon qui vient de perdre sa mère dans un tragique accident et qui découvre l'existence d'un autre monde, un monde de magie, de fées, de sorcières, de rois-chats ... un monde dans lequel chaque personnage important partage son âme avec un alter-ego dans le monde d'Oliver. Ni No Kuni joue sur le voyage entre ces deux univers.

C'était long: je pense une quarantaine d'heure en ligne droite, moi j'ai pris mon temps et fait quelques quêtes optionnelles pour un total de 60 heures de jeu (et il reste des trucs à faire, certaines activités ne se débloquant qu'après la fin).

C'était lent aussi, le levelling est très laborieux durant les premières heures, et même après s'être fait aider de bonus (les récompenses après avoir accompli les quêtes express) ça demande toujours beaucoup de temps. La mise en place de l'histoire et les enjeux véritables mettent un temps fou à se révéler.

Quelques part, Ni No Kuni hérite du côté contemplatif de certains films du studio Ghibli. Certains aimeront ce rythme, moi j'ai du faire des "pauses": pour vous donner une idée, j'ai commencé le jeu avant The Last of Us, MGS Peace Walker et Bioshock Infinite... j'ai terminé ces trois là avant.

Et malgré tout ça, j'ai beaucoup aimé. Il m'a apporté ce que j'attends exactement d'un J-RPG: du rêve. L'univers est enchanteur, les musiques de Joe Hisaishi sont somptueuses ... et tous ces personnages un peu naïfs mais jamais énervants.

La différence majeure entre cette version et celle sur DS d'il y a 3 ans, si j'ai bien compris, c'est que le grimoire avec les formules magiques est en format numérique, dans le menu du jeu. Ledit grimoire, dont on retrouve les pages progressivement en avançant dans le jeu, est une mine d'informations, aussi bien sur les différents sorts, armes que sur le monde dans lequel on évolue, ses légendes. Il se montrera d'ailleurs utile pour résoudre certaines énigmes optionnelles. Assez fatigant à lire sur un écran, mais c'est déjà ça.

Les mécaniques de jeu sont assez simples: affrontements en semi-temps réel, on peut se déplacer dans la zone de combat, aidé par des familiers, sorte de petites bestioles qui montent en niveau avec nos héros. Quand on frappe les ennemis ils laissent de temps en temps tomber des orbres régénérant soit les HP, soit les MP. Voire dans certains cas des grosses orbes oranges qui permettent de déclencher une attaque surpuissante.

L'IA, c'est la grosse faiblesse du jeu, nos alliés se comportant n'importe comment en combat lorsqu'on ne les commande pas soi-même. Particulièrement gênant contre les boss. Les indications tactiques "priorité aux soins" ou "soutien" ne semblant pas vraiment avoir d'impact sur leur actions, j'ai fini par les laisser improviser, ça a beaucoup mieux marché. La partie exploration est très classique, une belle carte du monde comme Final Fantasy ne sait plus les faire, voyages en bateau, à pied ou sur le dragon Aerouant. Et des villes ! Des PNJ ! Et les Yultis, ces créatures mascottes kawaii entre l'ours polaire et le moogle !! On a même une espèce de Gold Saucer à plus petite échelle, dirigé par des morts-vivants: le Casino Cadavera. On peut aussi jouer à l'apprenti-alchimiste: créer des objets de toutes sortes (armes, accessoires ...), soit en suivant une recette pré-établie qu'on retrouve dans le grimoire, soit en essayant au pif. J'ai assez peu expérimenté cette partie là du jeu.

Ni No Kuni n'apporte pas grand chose de neuf, il reprend simplement ce qui faisait le charme des RPG à l'ancienne, sur 16/32 bits. Sa relative simplicité lui donne un petit air de "RPG pour les enfants".

Mais peu importe, parce qu'il a fait très plaisir à l'enfant que j'ai été.

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