Beaucoup de jeux vidéo peuvent se résumer à leurs qualités et défauts. Ici, NieR Replicant est un jeu au système de combat sympathique, un univers fascinant et immersif, des personnages attachants. Surtout, NieR est rythmé par des musiques orchestrales grandioses, qui ne manqueront pas de toujours faire frissonner celles et ceux pour qui le voyage fut marqué à jamais dans leur esprit. À l’inverse, on regrettera des quêtes secondaires peu intéressantes, des graphismes datés et une tendance à la répétitivité des allers et retours qui peut fatiguer à la longue.
Mais il me semble insuffisant d’écrire sur NieR Replicant de cette façon. On joue à NieR au début, on médite sur NieR à la fin. Son réalisateur Yoko Taro semble vouloir aller au-delà de son propre média et nous faire porter une réflexion sur tout ce qui peut nous questionner en tant qu’être humain. Jusqu’où une personne est prête à aller pour les êtres qu’elle aime ? Faisons-nous preuve de suffisamment d’empathie dans notre quotidien ? Comment nos obsessions peuvent-elles nous rendre aveugle et comment s’en défaire ? Qui détient la vérité ? À quel point un quiproquo peut-il être destructeur ?
Que de questions que le créateur japonais se pose, et pose à ses joueurs et joueuses. Certaines personnes pourraient voir dans la répétitivité du jeu une véritable volonté de Yoko Taro pour appuyer son propos, mais je reste dubitatif à cette idée.
NieR Replicant est un jeu bouleversant, mélodieux, dont on ne sort pas indemne. C’est un jeu malin, qui aime nous piéger dans notre perception du monde et nos propres vérités sur ce dernier, afin de nous laisser un impact puissant et durable.