No Straight Roads
5.9
No Straight Roads

Jeu de Metronomik et Sold Out Games (2020Nintendo Switch)

Previews (et non pas test définitif.) réalisée sur une version commerciale sur Nintendo Switch


No Straigh roads, ça faisait quand même un bout de temps qu'il était dans le viseur des petits curieux et des fans des ambiances "À la Jet Set Radio".


J'entends par la, que même avec une patte graphique différente, quelques bonnes streets bien colorées, des tags, de la zik qui pète, autant c'est pas Lethal League, autant il pouvait attirer ce genre de publique, friands de "dynamisme".


Pour cette preview, j'ai enchaîné une grosse dizaine d'heures de jeu non-stop, sans rusher spécifiquement ni regarder le ciel. J'ai essayé -au mieux- de voir ce que nous proposait ce Fameux NSR, petit verdict avant le 100% (La note ne reflète pas forcément l'expérience et le ressenti une fois le jeu terminé. N'ayant pas encore vu le bout du tunnel.)


Commençons par le commencement, oui il y a bien cette patte "Street" qui reste tout de même bien encré, quelques part entre Furi et JSRF pour ses environnements, à base de néons et de beaucoup de fraîcheur.
Cette fraîcheur, on la retrouve dans notre Duo (le jeu étant jouable en full coop canapé, ou en solo avec la possibilité de Switch de personnage à tout moment.)


Si l'une est hystérique et hilarante et balance des gros coups de guitare dans la gueule en hurlant injures et autres pensées à voix haute (je joue avec les voix japonaises et je dois admettre que le côté survolté du titre colle très bien aux personnages.) L'autre, Zuke, est un batteur plutôt posé et calme. Un duo qui possède un humour très efficace d'ailleurs, en plus d'être plutôt badass.


Le jeu commence avec des auditions musicales, il est enfin temps de montrer que le Rock n'est pas mort ! Après une excellente performance, notre duo va essuyer tout les refus des jurés...jurés qui évidemment possèdent leur propre style musical et semblent penser que le Rock, c'est vraiment pour les teubés.


Je vais pas niquer le scénario avec le pourquoi du comment, mais inutile de dire que vous allez vouloir leur donner tort, dans une quête WTF de "vengeance". Et c'est la, à ce moment précis que le jeu se met a ressembler furieusement à un autre titre....


Vous démarrez en bas de la liste, mais il y a -c'est de la théorie, le jeu sait se montrer plus généreux que ça avec d'autres défis- 6 personnes à éliminer. Les jurés. Tous restés dans l'ombre évidemment. Le but ? Les faire tomber, tous. Cette histoire de boss WTF me rappel quelque chose...


Si Suda 51 vous traverse un peu l'esprit, c'est NORMAL. NSR se rapproche vraiment d'un No more heroes à la différence près que le contexte est musical. Ça ne vous empechera cependant pas de DÉTRUIRE vos ennemis -dont j'aimerais tellement vous parler mais que je vais vous laisser decouvrir tant ils font le charme du titre- à la manière forte. Bourre pif dans la tronche et gros réglage de compte en vue.


Comme je le précisais, chaque boss représente un style musical, et sur ce plan, difficile de prendre le jeu à revers : C'est une grande réussite, voir même parfois un régal pour les oreilles -évidemment, la musique classique est représentée avec brio, à titre d'exemple.- là-dessus, la team a tout donné, chapeau.


Pour ce qui est du gameplay, les boss battle ressemblent cette fois un tantinet plus -toutes proportions gardées- à Furi. Dans le sens ou les patterns sont plutôt précis et que quelques "just counter" peuvent envoyer un boss manger ses dents.


Ceci étant, le jeu étant un vicieux, nous commençons avec des personnages plutôt peu habiles (Mais si. Vous savez. L'arbre de competences évidemment !) et capter les coups contrables n'est pas toujours chose aisée. On comprend bien que le but est de connaître le boss sur le bout des doigts pour mettre la rejouabilité en avant (et décrocher la note de S dans toutes les difficultés.) Mais même si la démarche fonctionne, après 2/3h, on remarque quand même la maladresse de nous tutorialiser avec des personnages pour ainsi dire incapables de...nous tutorialiser. On gagne en frustration au début un peu perdu, mais le sentiment de progression arrive très vite (ouf.)


Là-dessus, dans ses maladresses, dans certains choix, dans certains situations chaotiques, dans certaines phases de plateformes un peu claquées (du moins au début, avant d'avoir le magique double saut et un dash aérien.) difficile de ne pas le comparer aux titres (au pluriel.) de Suda 51. Il n'est pas rare de rager sur des phases "simples" mais imparfaite avant de tomber sur le fameux boss qui va nous faire oublier les quelques approximations ici et là, tellement l'ambiance, le design et les idées sont vraiment propres.


No straigh roads collectionnent les petits pépins pour mieux se faire pardonner après. La recette des AA WTF et marquants ? Il faut croire que oui !


Car NSR n'est pas qu'un boss rush, beaucoup de défis plus ou moins intéressant vous attendent en ville (souvent plus intéressants que moins, honnêtement. Si vous accrochez au délire et que vous lui pardonnez son budget alors le 100% sera un objectif directement encré dans votre crâne.)


NSR, c'est un jeu à ambiance, un jeu aussi fun en solo, que cool en coop pour une soirée pizza, après plus de 10h de jeu, je suis déjà capable de dire que le 100% est loin.


La liste des adversaires par contre, commence à sentir la dernière ligne droite. Encore une fois, je rappel que le jeu n'est pas qu'un boss rush, et que quelques défis vous attendent et m'attendent sûrement encore, difficile de jauger la durée de vie d'un tel titre tellement cela va se jouer entre vous et votre feeling pour l'ambiance, le scoring et parfois le pardon quand le jeu décide de vous envoyer un enfer imparfait.


Ceci étant, les problèmes sont clairement réglables via une bonne maj tant ils peuvent paraître dû à un développement peut-être un tantinet trop speed pour tout bien faire sur tout les plans. L'avenir nous dira si le studio peaufinera son oeuvre, qui possède de très nombreux atouts pour en faire un titre dont on se souviendra pour son ambiance dingue, mais aussi ses petits défauts, qui a l'image du premier No more heroes, pouvaient faire soupirer avant de nous laisser dire "Que c'était quand même vachement bien quand même !"


Pour la partie technique, je vais me prononcer que sur la version Switch, faute de pouvoir comparer avec les autres supports pour le moment.


En version dockée, le titre -comme la majorité des jeux Switch- pique un peu les yeux ici et là, regrettable au vu de la D.A du tonnerre. Mais il reste clairement acceptable, pile-poil dans la moyenne des AA sur le support. Qui plus est, il se paye le luxe d'avoir une lisibilité des minuscules patterns de tout les instants, plutôt indispensable ici. Le jeu ne souffre pas de chute de framerates notable, ou du moins, je n'ai rien remarqué qui allait à l'encontre de mon expérience de jeu. Il ne fait sûrement aucun doutes que la version Ps4 doit paraître plus "fluide", mais c'est somme toute logique. (Et hypothétique en attendant que les tests tombent.) Bref, globalement, c'est cool.


En portable, ça pique un TANTINET moins les yeux, mais vous allez avoir besoin d'une bonne vue (c'est pas mon cas.)
Là ou un furi reste plutôt en Zoom sur le 1 VS 1, NSR mise sur la surenchère. En résulte des boss énormes qui donnent la volontaire impression d'un combat de David contre Goliath. Il n'est pas difficile de repérer ses personnages mais (2 à chaque oeil oblige) vu le nombre d'éléments qui explosent à l'écran, difficile parfois de bien voir ce qui nous a touché, ou de gérer les foules, les lasers, les explosions et j'en passe. Ceci étant dit, j'ai commencé le jeu en docké, d'où une certaine habitude que j'ai peut-être du mal à prendre. Je pense que votre première façon de jouer sera le train-train quotidien, mais qu'il fait partie des titres ou passer de l'un à l'autre demande un temps de réadaptation.


Pour le moment, malgrés quelques insultes ici et là, l'expérience se révèle très très convaincante, bourrée d'action, avec une OST du tonnerre, une D.A qui claque, de bons doublages dans tout les langages (les casting sont fous.) avec évidemment les sous-titres en français. Qu'importe la langue choisie, évidemment.


Honnêtement, NSR, c'est un bon gros apéro qui fait plaisir, un hommage, non seulement au Rock, mais à la musique en général. Tout les styles y passe avec des artistes de talent, alors si vous êtes un nostalgique des délires sucrées et WTF comme Lolipop Chainsaw, NMR, Furi et consorts, vous n'aurez peut-être pas le sang, mais la rage y est.


Et envoyer des gros Riffs de bourrins, comme des forceurs de l'extrême sur de l'électro, du rap ou même sur une Vocaloid trop Kawaii n'a jamais été aussi plaisant !


Un titre très honnête qui trouvera sûrement son publique sans problème, après tout, après la période de sécheresse niveau sorties et la période anxiogène actuelle, je pense qu'on a un peu tous besoin de se marrer un bon coup devant un jeu qui ose prendre le risque de l'originalité, quitte à vouloir être peut-être trop ambitieux.


Vous l'aurez compris, NSR est une excellente pioche pour celui qui sait à quoi s'attendre : Une oeuvre unique, sincère et généreuse, et tant pis pour les quelques coups de polissages oubliés.


LET'S ROCK !

Psykokilla_V3
8
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Créée

le 25 août 2020

Critique lue 168 fois

3 j'aime

Psykokilla_V3

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