Un jour de 1994, un certain Lorne Lanning et une certaine Sherry McKenna créèrent un studio spécialisé dans l'animation et les effets spéciaux. Un fait assez anodin de prime abord, mais qui prend toute sa dimension artistique lorsque 3 ans plus tard, ils accouchent de leur premier né de la saga Oddworld.

Un véritable coup de frais dans le monde vidéoludique de l'époque, le 19 septembre 1997 exactement.

L'odyssée d'Abe fut pour moi un Day 1 comme on dit dans le jargon. J'ai d'emblée, dès les premières annonces, été séduit par l'univers et le character design très atypique de Abe le mudokon (et du jeu en général).
Dire que je n'ai pas été déçu serait un euphémisme tant j'ai été conquit par cette aventure.

En premier lieu, le concept. Sauver nos compatriotes de l'esclavagisme des Glukkons nous investit inéluctablement de cette responsabilité, provoquant cette compassion significative que je n'ai plus jamais ressentie dans aucune autre production.
Nul besoin de tous les sauver pour finir le jeu, certes. Mais il était hors de question d'en laisser tomber un, de partir irrémédiablement en oubliant un de nos frères à l'arrière.

Un background somme toute assez minimaliste mais baigné d'une atmosphère unique qui donne à l'aventure cette dimension féerique. Bien sûr, la technique y contribue largement, le jeu étant particulièrement chiadé pour l'époque.

Je n'oublierai pas une des composantes essentielles du tour de force opéré par le studio Oddworld Inhabitants : le gameplay. Précis, huilé, simple mais très bien exploité par le level design extraordinaire. Combiné à ce moteur de jeu unique baptisé A.L.I.V.E. qui permet une interaction poussée avec tous les personnages du jeu dotés d'une I.A. poussée, la formule était quasi parfaite (le quasi étant là pour gommer un peu l'image fan boy ^^). Rappelons que le joueur doit interagir avec les PNJ en leur parlant par le biais d'un arbre de directives rudimentaires (suis-moi, attends...).

La note et la critique me semble assez explicite, mais oui ce Abe's Oddysee m'a clairement emporté en 1997, un peu à la manière d'un bon roman qui nous immerge dans son univers presque persistant, toutes dimensions de chaque média gardées bien sûr.

Presque 15 ans plus tard, le titre conserve toute sa magie et son aura et il a diablement bien vieilli. A ne pas hésiter à découvrir ou à redécouvrir donc ;)
Arkonite
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le 11 juil. 2011

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Arkonite

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