Outer Wilds est une des plus grande expériences vidéoludiques, ni plus ni moins. Tout le monde ou presque est d'accord. Mais ajouter un DLC sur un jeu aussi apprécié, aussi parfait, était un vrai risque. Quand on monte aussi haut, il n'y a qu'une direction ou aller. Ou presque. Parce qu'il existe une autre option: rester au même niveau. Une tâche impossible. Mais ils l'ont fait.
Echoes of the Eye se passe donc cette fois dans un seul nouveau endroit, et que dire si ce n'est que le moment de la découverte est absolument marquant et parfaitement mis en scéne.
Ce moment ou l'on passe de la cabane sombre en bois à ce vaisseau circulaire abritant un vrai ecosystéme et une rivière tournant en boucle, pour alimenter un barrage. Ce design a une gueule pas possible, et l'émerveillement est juste total.
On va donc, comme Outer Wilds, explorer ce nouvel environnement, comprendre ses nouvelles mécaniques, et comme son ainé, le but est de comprendre l'histoire de ce DLC par les éléments que l'on trouve et que l'on assemble. Et c'est encore absolument parfait. Deja parce que les mécaniques introduits dans cet épisode sont de pures idées, mais surtout, surtout, parce que l'histoire qui nous est racontée est de nouveau merveilleuse.
On ne peut pas vraiment continuer la critique sans spoiler, finissions la partie non spoil par deux/trois trucs. En premier lieu, l'OST de ce DLC est sublime tout en étant différente du jeu principal. Ensuite, si le jeu annonce dés le départ qu'il y aura des éléments d'horreur, ces derniers appartiennent à une forme d'horreur élégante, pour moi qui n'aime pas le genre que ce soit au ciné ou dans les JVs, j'ai beaucoup aimé cet aspect du titre. Enfin, je voulais juste dire que j'avais d'abord mis 9/10 à Echoes of the Eye. Mais en déambulant sur les internets pour trouver du contenu sur le jeu, la magie Outer Wilds a encore une fois agi: ces contenus m'ont expliqué un truc que je n'avais pas compris dans le DLC, sans que ce soit génant pour l'histoire, mais qui malgré tout donne une vraie saveur en plus à l'histoire. Et ce alors que j'avais trouvé tous les éléments pour le comprendre. La beauté d'Outer Wilds, c'est aussi ça, et Echoes of the Eye le refait. Et ça c'est hyper fort.
Passons donc en section spoiiler:
Si l'idée d'axé une partie du DLC sur la peur peut sembler étrange, on se rend compte du génie des devs quand on apprend l'histoire de ce nouveau peuple. Ce nouveau type de gameplay n'est pas là juste pour proposer une expérience différente, la peur provoqué sur le joueur fait véritablement écho à l'histoire des Cerf-hibous (qui semble être leur nom officieux donné par les joueurs) et la morale finale de l'histoire, tout en fait également écho au jeu principal. Les Cerf-hibous agissent en opposition totale aux Nomais. Ils abandonnent leur curiosité pour une peur viscérale qui les poussera finalement à rejeter l'Oeil, et même à tenter de faire en sorte que personne ne puisse le trouver. On ne peut finir le DLC qu'en acceptant sa peur et en la dépassant, chose que les Cerf-hibous n'ont jamais pu faire. Absolument brillant. Évitons d'ailleurs de les juger trop durement: les Nomais n'ont jamais trouvé l'Oeil, et nous le trouvons enfin quand l'Univers s'éteint et que nous n'avons finalement plus grand chose a perdre. Qui sait comment notre personnage ou même les Nomais auraient réagi dans les mémes circonstances que les Cerf-hibous.
Au passage, j'ai vu plein de gens se plaindre des phases d'infiltration et de cache-cache, et c'est chelou parce que j'ai l'impression de ne pas avoir joué au même jeu. Pour moi ces séquences n'ont pas été fastidieuse. En regardant des playthroughs sur le net, je crois avoir compris un peu pourquoi: beaucoup de joueurs ont l'air de se planquer quand un Cerf-hibou se pointe. Perso, j'ai fait tout le contraire, je les éclairait constamment avec ma torche. Je dis pas ça pour faire le bonhomme, c'est juste que je préfére avoir de la lumière et savoir exactement qui est oú, pour pouvoir les esquiver, chose assez facile d'ailleurs, plutôt que d'attendre en esperant qu'ils ne vous trouvent pas, avec option jumpscare au passage. Du coup ces séquences sont passées toutes seules pour moi.
L'histoire est sublime et les nouvelles mécaniques sont exceptionnelles. Jouer sur la lumiére ici est parfait parce qu'encore une fois, cela fait écho au théme principal de l'oeuvre. Le Dreamworld est sublime et une idée proprement brillante. Enfin, mention spéciale a la façon d'ouvrir la cloche. On croit au début que l;on va devoir trouver des codes, alors qu'au final, il faudra jouer sur les glitchs de la matrice pour parvenir a nos fins. Juste génial.
Enfin parlons de l'épilogue: une séquence absolument sublime ou le Prisonnier nous raconte son histoire et où, en retour, on lui conte l'histoire d'Outer Wilds. Une scéne merveilleuse avec une OST sublime, où, apres plusieurs dizaines d'heure à tenter de comprendre l'histoire racontée par le jeu principal puis par le DLC, nous devenons, à la fin, enfin celui qui raconte l'histoire. Une conclusion merveilleuse, sublime, avec en point d'orgue ce facecam de notre personne enfant puis adulte, partant a l'aventure. Et, pour conclure la scène, ce cri viscéral du Prisonnier qui prend aux tripes tant il peut étre interprété à la fois comme un cri de douleur d'une personne réalisant que toute son espéce s'est éteinte, mais aussi comme un cri de soulagement en apprenant que ses actions ont permis aux Nomais de venir dans notre systéme pour trouver l'Oeil, et donc au final, même si lui ne le sait pas, à reboot l'Univers, donnant ainsi finalement un sens à son emprisonnement multi-millénaires. J'ai veritablement des frissons durant cette séquences. Pour finir le DLC officiellement, il faut cependant, encore une fois contrairement aux Cerf-hibous et en accord total avec Outer Wilds, accepter que c'est fini. Le Prisonnier nous y invite d'ailleurs avec une derniére vision. Au passage, sans en dire trop, j'ai dit au dessus que je n'avais pas compris quelque chose et que je l'ai compris plus tard grace aux internets. Ce truc, c'est non seulement l'identité du prisonnier, mais surtout ses motivations. On les devine bien sur, mais personnellement je n'en étais pas sur a 100%. Et pourtant, quelque part dans le jeu, la réponse, subtile, est bien présente. Il faut juste faire le lien.
Que dire donc, si ce n'est que Echoes of the Eye est une merveille a la hauteur de jeu original, ce qui est un véritable exploit. Hâte de voir le prochain projet de ce studio qui nous pondu deux oeuvres quasi parfaites, qui marquerons les joueurs pour longtemps.