Path of grinding

Joueur invétéré de Diablo II, je joue à Path of Exile depuis 2013 et sa sortie sur Steam. C'est un hack 'n slash néo-zélandais qui reprend avec brio certaines des mécaniques de DII (et de son extension). Mais il ne s'en contente pas puisque que les innovations qu'il apporte au genre, pourtant très codifié, sont nombreuses.

PoE se démarque en effet par son système d'aptitudes. En lieu et place d'un arbre de compétences, on se retrouve avec un arbre des passifs géant (plus de 1000 points) dans lequel on cheminera le plus efficacement possible pour récupérer les statistiques offensives et défensives correspondant au build que l'on aura choisi. Les classes ne dicteront plus quelles compétences sont disponibles mais simplement le point de départ dans cet arbre. Les compétences elles, sont des gemmes à sertir dans les pièces d'équipement du personnage que l'on peut lier à des gemmes passives pour améliorer ces dernières.

L'équipement justement, est lui aussi intelligemment pensé. Si il suit les classiques objets normaux/magiques/rares/uniques du genre, les uniques sont biens pensés : ils procureront des statistiques et des capacités réellement uniques qu'un objet rare ne pourrait pas fournir, pouvant même servir à créer un build basé sur cet objet comme des gants permettant de ce battre à mains nues ou Mjölner, un marteau qui lance des sorts de foudre lorsqu'on attaque avec. Ces pouvoirs viendront parfois avec des contraintes avec lesquelles il faudra composer. Les objets rares ne seront pas en reste puisqu'ils apporteront des statistiques telles que la vie ou les résistances qui manquent généralement sur les objets uniques et les meilleures armes rares dépasseront les uniques en terme de dégâts. Les objets normaux et et magiques, utiles dans la phase de leveling, ne seront pas complètement inutiles à haut niveau puisque certains pourront être échangés aux pnj contre un autre type d'objet, les « currency » qui servent à crafter, mais aussi de monnaie d'échange avec les autres joueurs (d'où le nom), échanges qui, à l'instar de Diablo II, prennent une part importante dans la recherche du meilleur équipement.

Cette monnaie, composée de « pièces » différentes sert donc à crafter. Elle permet par exemple de transformer un objet en rare, ajouter une stat aléatoirement, ou encore modifier le nombre de sockets sur un objet. Des pnj permettront eux d'ajouter des stats déterminées, mais moins puissantes.

Le contenu, lui, est conséquent. Passé le « mode histoire » dans les 3 difficultés, il reste beaucoup de choses à faire (on pourrait presque dire que le jeu commence là). Le système de « maps » tout d'abord : ce sont objets à usage unique menant à une zone à farmer comprenant un boss. Les maps de niveau élevé devront être récoltées dans les maps de niveau inférieur. Il existe aussi un système de missions journalières pour faire évoluer les maîtres (les pnj crafteurs). Une quête comparable à celle de la torche de DII donne accès à une série de boss. Des événements sont mis en place tel que des courses. Il y a aussi des ligues temporaires où l'on repart de zéro (ladder) avec un élément de gameplay supplémentaire.

Le jeu est mis à jour régulièrement, avec des nouvelles compétences, des nouveaux objets uniques, mais aussi des ajouts plus conséquents comme un nouvel acte. Des rééquilibrages ont lieu, et des problèmes sont réglés (le jeu à eu un problème de désynchronisation pendant un moment).

En bref, c'est un excellent jeu pour peu que l'on aime le genre, un digne successeur de Diablo II, et une quête éternelle à la recherche du meilleur équipement.