Persona 4 Golden
8.5
Persona 4 Golden

Jeu de Atlus (2012PS Vita)

Et pour hier soir :


Persona 4 Golden, 2012, du studio japonais Atlus, sur PS Vita.


Synopsis télévisuel : Le jeune Yu Narukami (Oui, j'ai pris le nom de l'animé pour le coup mais c'est au joueur de le choisir normalement), lycéen, débarque à Inaba, petite ville campagnarde fictif du Japon pour y vivre chez son oncle, l'inspecteur Ryotaro Dojima et sa fille de 5 ans, Nanako. Découvrant progressivement la campagne, lui garçon de la ville, il se lie d'amitié à d'autres jeunes lycéens de son école, une petite vie paisible. Un jour, il apprend l'histoire d'une rumeur qui dit que les soirs de grosses pluie, à minuit, on peut voir sur la télé son âme soeur. Profitant de la météo particulièrement étrange d'Inaba, Yu voit sa télé s'allumer à minuit et y observe une jeune femme. S'y approchant, il découvre avec stupeur que son bras entre littéralement dans la télé. Personne ne le croit, naturellement, mais quand la jeune femme qu'il a vu est retrouvé morte après une nuit de brouillard, suivi d'une seconde dans les mêmes circonstances, c'est peut-être bien qu'on a affaire à un tueur en série, qu'il y a un lien avec le brouillard et le fait qu'on peut entrer dans sa télé pour arriver dans un monde étrange, avec un brouillard à couper au couteau et une étrange grosse peluche au nom de Teddie qui vous engueule car vous jeter des gens dans son monde... Oui, pas de doute, c'est un Persona.


Revenons un peu moins de 4 ans en arrière. Avril 2017, sortie de Persona 5 sur PS3/PS4 en Europe. Pas mal saucé par les avis élogieux de la presse, je me décide de tenter l'aventure d'un RPG qui transpire la classe mais resté en anglais. 1 mois et demi plus tard, très grosse baffe dans la figure, je me demande si je n'ai pas goûté au jeu de la décennie (et à minima au jeu de l'année). Accélérons le temps, aout 2018, je suis au Japon, je m'offre une PS Vita et, dans une situation peu banale, je tombe sur Persona 4 Golden, version nord-américaine dans un magasin de jeu d'occasion à Tokyo. Mon cher coloc étant quelqu'un de gentil, il me l'offre et je me lance dans le jeu. En deux temps, car il faut reconnaître qu'un Persona, ça ne se finit pas comme ça, tant c'est tentaculaire. J'avance un peu puis le met de côté. Et puis retour à 2020, année de merde s'il en fallait une. J'ai du temps, Persona 5 Royale est passé par là, j'entends ici et là que le 4 est mieux, il est temps de s'y mettre pour de bon, je relance le jeu et hier soir, j'atteins finalement la True Ending, après 110h de jeu...


Et je ne regrette aucune de ces heures ! Persona, c'est un style de jeu qui se base sur la répétition. Vous êtes un lycéen, avec des contraintes de lycéens, comme aller au lycée, réviser, avoir une vie sociale, éventuellement draguer, travailler pour avoir de l'argent de poche. Et d'autres contraintes comme sauver des gens qui apparaissent à la Midnight Channel, moins commune pour les lycéens (du moins, à mon époque, c'était pas commun). Il faut donc gérer son planning, avec qui trainer aujourd'hui, quand réviser, quand aller sauver quelqu'un dans ce monde de brouillard derrière la télévision, sachant que vous ne pouvez faire chaque jour que 2 actions, une l'après-midi et une le soir, et que le calendrier avance progressivement... Dit comme ça, c'est pas forcément vendeur. Et pourtant, pour peu qu'on entre dans ce délire bien japonais, qui oscille entre des thématiques et des réflexions parfois assez poussées sur notre propre dualité, et un humour très absurde, Inaba a beaucoup de belles choses à offrir.


Et pour éviter d'écrire un trop gros pavé, je vais reprendre les propos de Thomas Hercouët qui a dit à la radio, à propos de Persona, que c'est "un jeu de pote", où on retrouve des amis avec qui on délire, on sympathise, on s'engueule, on aborde des sujets graves, on tombe amoureux, tout ça dans un petite console portable et on se surprend, quand le mot "fin" tombe sur cette photo de tout ces potes qu'on a appris à aimer, après avoir passé l'année à Inaba, de cette sensation de vide en soi, qu'on aurai aimer y rester plus longtemps, vivre plus d'aventure, voir ces gens vieillir et vivre pour de vrai dans cette petite bourgade. Persona 4, c'est un jeu de pote, et un très grand jeu de pote. Et si on devait comparer les jeux, ma préférence reste pour le 5 pour son esthétique plus léché, le charme de Tokyo et ses musiques mais le 4 ne démérite sur aucun de ces points et gagne la palme des personnages, tous vraiment intéressant et le charme plus discret d'Inaba qui me rappelle chaque jour pourquoi j'aime profondément le Japon et ses habitants. 9,5/10

Tony_Gendron
9
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Créée

le 10 nov. 2020

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