Cette critique sera divisée en deux parties, la première traitera de la trilogie en entier étant donné que les trois jeux se ressemblent comme trois gouttes d'eau sur de nombreux points. La seconde (qui sera sûrement un bête paragraphe) sera bien évidemment centrée sur le troisième épisode en question qui est mon épisode préféré.

Avant toute chose, répondons à une question que certains (grotteux ?) se posent, Les Ace Attorney, qu'est ce que c'est ?

La saga des Ace Attorney débuta son petit bonhomme de chemin en 2001 sur GBA (et PC un peu plus tard si je ne m'abuse) exclusivement au Japon. Ce n'est qu'en 2006 que nous aurons droit au portage DS du premier épisode Le principe est assez spécial, on n'incarne pas un héros à grande épée ou un plombier moustachu mais un avocat à la coupe de cheveux particulière nommé Phoenix Wright en ce qui concerne les trois premiers épisodes (Ryu Nanuhodo dans la version jap). Cet avocat est un peu malchanceux puisque tous ses clients ont eux aussi la malchance de s'être mis dans un sacré pétrin étant donné que souvent de nombreuses preuves culpabilisent l'accusé. Pour sauver votre client de la chaise électrique (oui oui), il vous faudra récolter des preuves, interroger les témoins et se confronter au procureur afin d'innocenter le pauvre... innocent.

Pour être plus précis, le jeu se divise en deux phases différentes : d'abord, les phases d'enquêtes où vous accumulez les preuves et interrogez l'accusé ou des témoins. Et ensuite, les phases au tribunal où vous défendez votre client en scrutant les moindres failles d'un témoignage tout en faisant face au procureur prêt à tout pour obtenir le verdict "Coupable !". Lors des phases de recherches, en plus de la chasse aux preuves et aux témoins, vous pouvez utiliser un objet appelé le "Magatama" (disponible à partir du deuxième épisode de la série) lorsqu'une personne ment pour vous engager dans un face à face psychologique où vous devrez sortir la bonne pièce à conviction pour faire cracher le morceau à l'opposant. Malheureusement, les phases d'enquêtes s'avèrent bien moins accrocheurs que les procès à cause d'un rythme moins soutenu et intense.

Le plus intéressant reste donc les passages au tribunal. Lors de ces phases, vous devrez décortiquer le témoignage d'un... témoin pour trouver la faille discréditant la déposition. Pour ce faire soit vous insister (UN INSTANT !) pour obtenir de nouvelles informations, soit vous présenter une preuve lorsque une contradiction se présente. Par exemple, imaginons qu'un témoin raconte qu'il était dans un supermarché à huit heures du soir, le problème c'est qu'une affiche de ce même magasin annonce qu'il ferme à six heures. Dans ce cas, il suffit de choisir la preuve, retenir Y et crier...

O
B
J
E
C
T
I
O
N !!!

(Rassurez-vous, on peut le faire sans passer par le micro). Après que vous ayez prouvé que le témoin se gourait (ou mentait volontairement), ce dernier essaiera de se rattraper avec une autre déposition qui cache une autre faille (selon les témoins, ça sera plus facile ou plus difficile) et ainsi de suite jusqu'à ce que vilain menteur abandonne ou pète un câble (souvent jouissif) pour tout avouer, tout, même sa culpabilité.

Sur le papier, ça a l'air cool, rafraîchissant mais au final, le gameplay s'avère assez lassant par moment même s'il sait aussi être très fun. Mais ce qui rend le tout plaisant voire excellent, c'est la mise en scène de la série. Entre les "Objection !" doublés, les effets et bruitages ou encore le public qui se lâche, on s'y croirait presque. De plus, les nombreux rebondissements et affrontements contre les procureurs souvent hauts en couleurs (héhé) terriblement bien mis en scène sous fond de musiques donnent lieu à des procès où le degré d'intensité atteint le nirvana (on appelle ça plus vulgairement un orgasme).

Même s'il y a une trame centrale à travers les trois opus, la plupart des affaires à part certains cas (notamment les premières affaires) contiennent chacun un scénario et un background très réussis ainsi qu'un lot de personnages (leurs noms ont parfois une connotation humoristique) attachants et/ou charismatiques (je pense notamment à Godot, Hunter, Maya ou encore Tektiv) qui donnent lieu à des dialogues passionnants et bourré d'humour. Les dernières voltes-faces de chaque opus ont d'ailleurs toujours le chic pour conclure en beauté le jeu de la meilleure manière qui soit.

En conclusion, la trilogie Phoenix Wright apporte un concept rafraîchissant qui ne se suffit pas à lui-même, heureusement, la qualité de la mise en scène, des musiques, des personnages ou encore du scénario viennent l'épauler pour nous offrir des jeux incroyablement prenants et "jouissifs".



En ce qui concerne le troisième opus de la série, prenez toutes les qualités de la série que j'ai cité plus haut et multipliez-les par... 9000 !!!!! C'est simple, Phoenix Wright 3 est un peu le meilleur de ce que peut proposer la série. Le casting regroupe le must du must (Phoenix bien sûr, Mia, Maya, Pearl, Défés, Tectiv et d'autres surprises) ainsi que de nouvelles têtes tous aussi intéressants (GODOT, Matt Moissat, le Tigre, Dahlia...). Toutes les affaires proposent un scénario passionnant alors que les autres épisodes avaient de grosses inégalités. Les procès sont de plus en plus "épiques" (Godot est de la partie en même temps) et loin d'être avares en coups de théâtre imprévisibles et invraisemblables. On pourrait également parler des dialogues qui sont encore plus savoureux et encore plus drôles. Et pour finir en beauté, l'Ost est de toute beauté (par contre la qualité GBA, ça craint), la meilleure de la série, rien que le thème de Godot quoi !

Bref, ce dernier épisode de la trilogie Phoenix Wright semble être l'un des meilleurs de la série voire le meilleur grâce à cette faculté de décupler toutes les qualités de la série par 9000 ! Sur ce, je m'en vais torcher une énième fois la trilogie + AJ. Juste une dernière chose, CAPCOM ON VEUT DES PROCES !!!!!
Squall
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le 17 janv. 2011

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